Un appel à contribution a été lancé. Il s’agit de construire un mausolée en l’honneur d’Ernest Ouandié. Sur les réseaux sociaux, le lanceur d’alerte N’zui Manto a posté le message qui suit.
La mémoire d’un peuple se mesure à sa capacité à honorer ceux qui ont sacrifié leur vie pour son avenir. Aujourd’hui, nous faisons face à une nouvelle profanation : la tombe du militant nationaliste Ernest Ouandié, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance du Cameroun, a été vandalisée à Bafoussam.
Des images insoutenables circulent sur la toile, montrant les dégradations infligées à ce lieu de mémoire : carreaux brisés, dalle endommagée, blocs de parpaings jetés sur la structure. Cet acte, au-delà de sa violence matérielle, est une atteinte à notre histoire collective, une tentative de piétiner l’héritage d’un homme qui a donné sa vie pour la souveraineté de notre pays.
Mais plutôt que de céder à la colère, transformons cette profanation en un acte de résilience et de reconnaissance. Ne reconstruisons pas seulement une tombe, érigeons un mausolée à la hauteur du combat d’Ernest Ouandié.
Nous lançons une cagnotte pour bâtir un monument digne de l’homme qu’il a été, un lieu où les générations présentes et futures pourront venir se recueillir et s’inspirer de son engagement.
Chaque contribution est un geste de mémoire, un acte de justice pour celui qui refusé de plier face à l’injustice. Pourquoi donner ? Pour que la mémoire d’Ernest Ouandié ne soit plus jamais effacée. Pour offrir un espace de recueillement et de transmission aux générations futures. Pour affirmer que l’histoire des héros camerounais nous appartient et doit être honorée (…).
Ne restons pas silencieux face à cet affront à notre mémoire collective. Participons à la construction d’un monument digne de ce grand homme. Parce que ceux qui oublient leurs héros finissent par être oubliés eux-mêmes. Ernest Ouandié n’est pas mort, son combat vit en nous. La cagnotte initiée par Sandy Boston sera suspendue et son contenu reversé dans cette autre cagnotte.