Dans une interview accordée au quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune n°10929/7128, Bernadette Mbarga, Directeur général du Bureau central des recensements et des études de population (Bucrep) indique que l’opération annoncée par le chef de l’Etat se prépare depuis bientôt deux ans.

Après 1976, 1985 et 2005, le Cameroun se prépare à dénombrer pour la quatrième fois sa population et son habitat. L’un des acteurs majeurs de ce dénombrement est le Bucrep, bras séculier de l’Etat en la matière. Son Directeur général, indique que l’acte du chef de l’Etat vient tout juste accélérer les choses: «Nous avons déjà préparé un certain nombre de choses, mais, ce n’est pas tout, parce qu’il fallait que le chef de l’Etat accepte qu’on réalise ce recensement. Nous préparons cette opération depuis bientôt deux ans, c’est pourquoi la préparation technique est presque prête».

Dès cet instant, beaucoup d’actions seront engagées. Bernadette Mbarga annonce que la particularité de ce recensement sera l’utilisation des unités informatiques: «nous n’allons plus recueillir des informations sur les fiches. Désormais ce sera à l’aide des tablettes. Nous n’allons donc plus effectuer des saisies après la collecte des données, puisque ce sera simultané». Cette méthode permettra de réduire la durée des traitements des données. Ce qui permettra d’avoir les résultats du recensement au bout des trois mois.

En parlant du financement, le Bucrep compte sur les organismes du système des Nations Unies tels que le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), qui l’a beaucoup soutenu lors du troisième recensement en 2005, avec un financement de plus de 12% du budget. Si les fonds sont disponibles «nous allons commencer la cartographie au mois de janviers 2016, pour une durée de cinq mois. Pendant qu’on établit la cartographie, nous allons tester toute la méthodologie que nous avons mise au point. C’est ce qu’on appelle le recensement-pilote», indique Bernadette Mbarga.

Le recensement proprement dit pourrait commencer au mois de novembre 2016, après le recrutement du personnel de terrain et leur formation. «Après il faudra faire une enquête pour voir si effectivement, on a recensé tout le monde. Cette enquête interviendra au mois de février 2017. Si nous utilisons efficacement nos tablettes, on pourrait avoir les résultats du recensement trois ou quatre mois après», conclut la Dg du Bucrep.