• Amougou Belinga est revenu au cœur de la chronique au Cameroun
• Cette fois-ci pour une affaire en lien la direction générale des impôts.
• Amougou Belinga aurait essayé de dealer avec le fisc
Depuis quelques semaines Amougou Belinga est revenu au cœur de la chronique au Cameroun et cette fois-ci pour une affaire en lien la direction générale des impôts.
Dans un article publié ce mercredi 27 avril, le magazine Jeune Afrique a révélé les dessous de l'affaire de redressement fiscal qui oppose depuis quelques semaines, Amougou Belinga et le Directeur général des Impôts Modeste, Mopa Fatoing.
Selon le media panafricain, une affaire redressement fiscal de 30 milliards de FCFA oppose les deux hommes. Il ressort de cette affaire que dans un premier temps, suite à une alerte de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), huit fonctionnaires du fisc en service dans diverses entités de la Direction générale des impôts (DGI) ont été entendus le mardi, 19 avril 2022 dernier au Cabinet d’instruction N°8 du Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé – centre administratif (CA).
Ces derniers ont tous été convoqués par Mme Aissatou Amadou, juge d’instruction dans ladite juridiction.
Les faits en question ne relèvent plus du secret, puisqu’une vigoureuse campagne médiatique via une certaine presse et des réseaux sociaux bat son plein depuis quelques semaines déjà. Basée sur les copies des convocations tout juste sorties du Cabinet d’instruction N°8 du TPI, la campagne en question indique que M. Jean-Pierre Amougou Belinga a porté plainte contre les fonctionnaires des impôts.
Il est reproché aux fonctionnaires du fisc convoqués d’avoir essayé de lui arracher 500 millions de francs dans le cadre d’un contrôle fiscal effectué sur ses entreprises. M. Amougou Belinga estime, à en croire tous les articles publiés à sa gloire, qu’il fait l’objet d’un redressement fiscal de presque 30 milliards de francs, pour avoir résisté aux demandes déplacées des contrôleurs.
Il est affirmé que les contrôles du fisc ayant débouché sur cette situation seraient orchestrés par une main noire, celle du secrétaire général de la présidence de la République. Ce dernier est accusé d’avoir agi par l’intermédiaire du patron de l’Agence nationale d’investigations financières (Anif) et du directeur général des impôts pour régler un vieux compte. La saisine du TPI de Yaoundé – CA serait donc une riposte à ce qui apparaît comme une bataille féroce entre clans opposés dans les hautes sphères de l’Etat.
« Si elle (cette affaire) fait aujourd’hui la une des médias camerounais, l’affaire a pourtant débuté il y a plusieurs semaines. Fin 2021, l’Agence nationale d’investigation financière (Anif, l’organe chargé du renseignement financier), a fait parvenir à la Direction générale des impôts (DGI) une liste d’entreprises dont le volume de transactions financières avait attiré son attention. Douze d’entre elles ont ainsi cumulé autour de 80 milliards de F CFA (près de 122 millions d’euros) entre 2018 et 2020.
À la suite de cette alerte, la DGI a engagé un contrôle de conformité avec le Fisc. Deux divisions des impôts ont été commises à la tâche, conformément à la répartition géographique des entreprises visées. En février dernier, le premier centre établit qu’une partie des sociétés concernées est redevable d’une dette fiscale de plus de 18 milliards de F CFA. Le second centre rend son résultat un mois plus tard et évalue la dette fiscale du reste des entreprises à 12 milliards de F CFA. Soit un total d’environ 30 milliards de F CFA d’impayés pour l’ensemble » a écrit JA.
Cependant, cette affaire ne tire pas ses origines de maintenant mais plutôt, il faut remonter à l’année dernière pour comprendre les faits à l’origine de l’affaire.
En effet, la Direction générale des impôts a reçu en 2021 de nombreuses informations provenant de l’Anif, dont celles concernant les entreprises de M. Amougou Belinga au cours de la période 2018 à 2020. Au regard du volume des transactions financières mises en exergue, plus de 80 milliards de francs selon des sources dignes de foi, la DGI décide de faire contrôler lesdites entreprises, une douzaine, pour s’assurer qu’elles sont en règle avec le fisc.
Ce travail va être effectué séparément par deux entités distinctes de la Direction générale des impôts : il s’agit donc des Centre régional des impôts du Centre 1 (Cric 1) et du Centre régional des impôts du Centre 2 (Cric 2). En effet, les entreprises de l’homme d’affaires sont réparties, les unes, sur le territoire du Centre 2, et les autres sur le territoire du Centre 1.
La grande question qui se pose à cette heure est de savoir si Amougou Belinga aurait-il piégé les agents du fisc.