Pancartes en main, les travailleurs, appuyés par les syndicalistes, ont pour la plupart, affiché les convictions qui sont les leurs pour l’offre et la garantie d’un travail décent. Une ambiance festive, au cœur des manifestations ayant ainsi marqué la célébration de la 130e édition de la fête internationale du travail à Ebolowa. La très longue pluie qui a arrosé la cité-capitale du Sud au petit matin n’a pas altéré la détermination des travailleurs, à célébrer cette journée à eux consacrée.
La grande parade des travailleurs a, à certains passages, pris les allures de grandes revendications. Bien sûr, « tout n’est pas noir », a lancé Firmin Bengala Mballa, délégué régional du Travail et de la Sécurité sociale. Il en veut pour preuve, les « efforts constants qui sont faits et vont se poursuivre, ces dernières années par les pouvoirs publics et les patronats ». Notamment, la signature de nombreuses conventions collectives, allant dans le sens du relèvement des conditions de travail et des avantages sectoriels.
Félix Nguélé Nguélé, gouverneur de la région du Sud, qui a présidé de bout en bout la célébration, a incité les travailleurs à un peu plus de collaboration, pour un dialogue social et davantage de patience. Des arguments tenus pour contrecarrer les propos de syndicalistes, qui se sont succédé au pupitre, pour revendiquer davantage des meilleures conditions de traitements salariaux des travailleurs, entre autres préoccupations liées aux conditions de travail. Cette ouverture engagée des célébrations s’est poursuivie avec l’introduction du défilé, la grande parade des travailleurs étant emmenée par les carrés des syndicalistes.
Cette année encore, nombre d’entreprises et d’administrations participant à la parade ont misé sur le pagne et le t-shirt. Festival de motifs et de couleurs donc, le long de la place des solennités, pendant plus de deux heures, mais aussi du savoir-faire. Pour ces boulangers, des pains fraîchement sortis du four, qui ont fait la convoitise des jeunes spectateurs. Les applaudissements de soutien pour ces infirmières et autres personnels hospitaliers. Comment terminer sans mentionner les « à-côtés », avec ces inépuisables talons de chaussures hauts, se cassant au moment où ces dames s’y attendent le moins.