Actualités of Saturday, 9 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Relaxe pour deux Gendarmes accusés de viol sur une étudiante

Image témoin  d'un viol Image témoin d'un viol



• Les Gendarmes ont été acquittés par la justice

• Ils ont réussi à convaincre le juge que le rapport sexuel était consentant

• Les accusés n’ont payé que 40 mille à la justice



Le dénouement est heureux pour les deux Gendarmes accusés de viol, par une jeune étudiante. Ils auraient pu connaître un sort plus grave à cause de leur pulsion sexuelle. Suite à la plainte déposée par la supposée victime de viol et après les débats et enquêtes, le juge a simplement prononcé la relaxe pour les deux co-accusés.

Le juge du Tribunal de grande instance du Mfoundi estime que les relations sexuelles objet du litige pour lesquelles les deux hommes en tenue étaient poursuivis, se sont déroulées avec le consentement de la jeune étudiante âgée de 20 ans.

La justice a déclaré les deux Gendarmes non coupables des chefs d’accusations de viol aggravé retenues à leur encontre. C’était à l’audience du 28 septembre 2021 en l’absence des deux accusés qui comparaissaient libres.
Selon le juge, il est constant qu’il y a eu rapport sexuel entre la jeune fille et les gendarmes mais il manque dans cette affaire, dit-il, les éléments de preuve qui démontrent que la victime a été contrainte à exercer les relations sexuelles dont il est question. Tout comme il n’a pas été démontré au cours des débats que cette dernière a subi une quelque violence morale. C’est la raison pour laquelle, le tribunal a ordonné l’acquittement pure et simple des deux hommes en tenue. Ces derniers doivent néanmoins payer la somme de 40 mille représentant les frais de justice.

En effet, les deux Gendarmes avaient été renvoyés devant le TGI pour s’expliquer sur les faits de viol aggravé. Ils avaient été accusés d’avoir violé et sodomisé l’étudiante en question, 20 ans à l’époque des faits. Les deux avaient reconnus les faits qui leur sont reprochés à l’enquête préliminaire avant de changer de revenir sur leurs aveux.

D’après eux, l’étudiante était consentante des actes sexuels litigieux. Ils avaient expliqué que cette dernière avait posé un problème de 50 mille dont elle avait besoin pour payer sa pension universitaire. Requête à laquelle ils ont favorablement répondu mais à la seule condition qu’elle « livre le piment » .

L’affaire avait finalement tourné au fiasco. Pour étouffer une procédure judiciaire qui a été engagée à leur encontre, les gendarmes avaient remis au père de la jeune étudiante un véhicule et une importante somme d’argent. Mais cette réparation n’avait pas empêché aux parents de Vanessa de poursuivre la procédure judiciaire.

Aujourd’hui, les affaires d’agression sexuelles sont assez délicates à trancher. Souvent c’est la parole de la victime contre celle de son agresseur. Mais dans cette période MeToo où la parole des victimes est libérée, il n’est pas bon de se retrouver sur le banc des accusés