Le nouveau commandant de la brigade de Sa'a trouve dès sa prise de fonction, une voiture, la seule dont dispose la brigade, dans un sale état. Et pourtant, quelques jours avant sa prise de fonction, la voiture du service était bien en forme.
Beaucoup de gendarmes et la population de la localité, soupçonnent l'ancien commandant, l'adjudant-chef major Raoul Nyangono, d'avoir couler sciemment le moteur de cette voiture.
La passation de service entre les commandants de brigade sortant et entrant de Sa'a dans le département de la Lékié, région du Centre, a lieu ce jeudi, 27 mars 2025, par le commandant de compagnie de Monatélé. Mais avant cela, quelques jours après avoir été relevé de ses fonctions dans la première semaine de mars, le commandant de brigade sortant, l'adjudant-chef major Raoul Nyangono qui sort sous le coup de la colère des populations, est accusé d'avoir sciemment saboté le véhicule de service de la gendarmerie, un pick-up qui aux dires des habitants de la ville, était encore en très bon état.
Quelques jours après avoir été relevé de ses fonctions, l'adjudant-chef major Raoul Nyangono signale que le moteur du pick-up 4×4 a coulé. Sceptiques, les mécaniciens de la ville ne croient pas à cette thèse. Pour l'opinion, l'adjudant-chef major Raoul Nyangono est très remonté contre son limogeage brutal de la brigade de gendarmerie de Sa'a. Il a pourtant été relevé de ses fonctions suite au scandale de la mort tragique d'un élève du lycée technique de Sa'a. Sur la moto avec son père, le 18 janvier, le petit Adzogo Ngassa, élève de 4 ème année Maçonnerie, trouve la mort sur la route goudronnée, après l'éclatement de roue de la moto de son père. L'adolescent sauté de l'engin et se réceptionne plutôt très mal : fracture du cou et du crâne, puis mort.
Quoique lui-même blessé ainsi que sa fille qui était assise au milieu, le père du garçon se rend tout de même à la brigade de gendarmerie de Sa'a, signaler l'accident mortel. Mais contre toute attente, le commandant de brigade subordonne sa liberté à un paiement de 75 mille francs. La ville est scandalisée, et le village Ebogo ( village natal de la famille éplorée) veut sortir pour aller manifester chez le sous-préfet. Le chef de famille paie la rançon de 75 mille francs, et Ngassa Bidima Apollinaire est enfin libre. Mais l'affaire prend une tournure inattendue. C'est trop grave pour passer comme cela. Le commandant de compagnie de Monatélé et la Sécurité militaire ( Semil ) descendent urgemment à Sa'a le jour suivant, et entendent les parties.
Le 22 février 2025, le petit lycéen est inhumé dans son village natal à Ebogo, sous les pleurs de ses camarades et de ses enseignants. La douleur est asphyxiante. Dix jours après, le commandant de brigade de gendarmerie de Sa'a, l'adjudant-chef major Raoul Nyangono est relevé de ses fonctions, et remplacé par l'adjudant-chef Koulia Mayaba Sylvain. La prise de service a lieu demain, jeudi, jour du marché.
Surnommé " Monsieur 50 mille", l'adjudant-chef major Raoul Nyangono est accusé d'avoir saboté le véhicule de la gendarmerie avant son départ. Pis encore, le commissariat de sécurité publique de Sa'a n'a plus de véhicule, et c'est ce même véhicule de la gendarmerie qui servait de moyen de locomotion aux policiers, lorsqu'il y avait des opérations conjointes à mener sur le terrain.
Le commandant de brigade sortant est allé abandonner la voiture à la station Neptune, à l'entrée de la ville.