Pour le quotidien Mutations du 5 mars 2018, le Président de la République (PR) en procédant au réaménagement de l’actuel Gouvernement, a cherché à rassurer les formations politiques alliées du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Notre confrère dans l’analyse qu’il fait, indique que le fait que Paul Biya ait laissé à la tête des départements ministériels, six Ministres issus d’autres partis politiques, a tout à voir avec les échéances électorales qui s’annoncent. La plus proche de ces échéances électorales est celle des sénatoriales prévues le 25 mars 2018. On se rappelle que c’est le 7 février 2018 que le PR a signé le décret présidentiel qui convoque le corps électoral. Rendu à ce jour et d’après Elections cameroon (ELECAM), l’institution à qui revient la charge d’organiser les élections au Cameroun, juste neuf partis politiques sont en lice pour les 70 sièges de sénateurs.
Pour revenir donc au tout récent réaménagement du Gouvernement, on note que Bello Bouba Maïgari le Ministre du Tourisme et des Loisirs (MINTOUL) président de l’Union nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), parti politique allié au RDPC, reste à la tête de ce département ministériel. C’est en 1997 qu’il a signé une plateforme avec le RDPC. En 2004 et 2011, ce parti politique avait appelé ses militants à voter Paul Biya alors candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle. Mutations rappelle que de cette alliance, cette formation politique a bénéficié des nominations aux postes de gestion des affaires publiques. En 2011 par exemple, Marie Rose Dibong militante du parti est nommée secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Habitat et du développement urbain.
L’autre formation politique qui peut envisager les Sénatoriales en toute quiétude c’est le Front national du salut du Cameroun (FSNC) d’Issa Tchiroma Bakary le Ministre de la Communication maintenu à son poste. «Ce parti peut s’enorgueillir d’avoir au sein du Gouvernement un Ministre qui vient de battre un record de longévité», écrit le journal. L’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) transfuge de l’UNDP peut aussi se préparer en toute quiétude pour les sénatoriales. Avec un sénateur à la mandature qui s’achève, cette formation politique entend renforcer sa représentativité. Pour ce faire, elle va aligner des listes dans le Régions du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.