Selon un article exclusif de Jeune Afrique, l’absence prolongée du ministre de la Justice, Laurent Esso, pourrait enfin ouvrir la voie à un remaniement gouvernemental au Cameroun, un sujet qui revient régulièrement dans les discussions politiques mais qui a été maintes fois reporté. Hospitalisé en Europe depuis près de trois mois pour des raisons de santé, le ministre d’État a laissé la gestion de ses dossiers à son ministre délégué, Jean de Dieu Momo, créant ainsi un vide qui pourrait accélérer les choses.
Laurent Esso, l’un des piliers du gouvernement de Paul Biya, occupe un poste dit de souveraineté. Son absence prolongée a donc des répercussions majeures sur le fonctionnement de l’État. Selon Jeune Afrique, le président Biya aurait confié à ses proches collaborateurs la mission de préparer une nouvelle équipe gouvernementale avant l’élection présidentielle d’octobre 2025. Ce remaniement viserait notamment à combler les postes vacants laissés par quatre membres du gouvernement décédés au cours des deux dernières années.
L’absence de Laurent Esso, combinée à son désengagement progressif de la vie publique, pourrait faciliter cette restructuration. Cependant, le ministre, qui a exprimé à des proches son désir de se retirer, n’a pas encore officiellement demandé à être déchargé de ses fonctions, probablement par crainte des répercussions politiques. Cette situation crée une incertitude, mais elle pourrait aussi offrir une opportunité pour un renouvellement de l’équipe gouvernementale.
Alors que les spéculations sur un remaniement se multiplient, l’absence de Laurent Esso pourrait bien être le déclencheur d’un changement attendu dans l’équipe gouvernementale camerounaise, marquant ainsi une nouvelle étape dans la préparation de l’élection présidentielle de 2025.