L’intégralité de la communication du président national du Mouvement Réformateur à l’issue de la 8e session ordinaire de son Bureau politique tenue le samedi 28 octobre dernier au siège du parti à Yaoundé.
Sur le fonctionnement du parti. En droite ligne avec les engagements du parti pour instaurer la gratuité de l’éducation des enfants jusqu'à 15 ans, la gratuité des soins de santé et du logement pour les populations les plus pauvres et considérant la difficulté du parti à faire face aux nombreuses sollicitations des camarades, sympathisants et autres concitoyens pour les aides en rapport avec la scolarité, la prise en charge médicale, le logement et autres besoins des Camerounais qui se tournent vers le parti se sentant abandonnés par le pouvoir RDPC, pour redynamiser les différents organes statutaires du parti, mieux les opérationnaliser et définir les conditions de la participation du parti aux élections prévues en 2025, le Bureau politique a décidé de : l’organisation d’une levée de fonds auprès des membres, sympathisants et autres concitoyens de bonne volonté pour la mise en action du Centre des œuvres sociales et caritatives du Mouvement Réformateur en application des dispositions statutaires. Cette levée de fonds sera clôturée par une soirée de gala le samedi 3 février 2024 à Yaoundé. L’organisation du Conseil national à Bertoua les 1er et 2 mars 2024.
Sur le plan national. Faisant le constat des maux qui minent la société camerounaise tels que la pérennisation et la banalisation des crises sécuritaires dans les régions de l’Extrême nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la situation dramatique du chômage des jeunes, la précarisation de plus en plus croissante des populations avec une chute continue du pouvoir d’achat des Camerounais, l’explosion des mouvements sociaux dans la quasi-totalité des secteurs d’activités, la mauvaise qualité des infrastructures transports routières et ferroviaires causant de nombreuses pertes en vie humaines et d’énormes dégâts matériels, la mauvaise gestion urbaine caractérisée par l’extension anarchique des villes, le retour du choléra, etc.
En relevant la responsabilité du Gouvernement dans la dérive actuelle du pays ainsi que le risque très élevé d’un déchirement profond de la Nation avec la fin de « règne » du président Paul Biya, le Bureau politique appelle le président Biya une fois de plus à former un gouvernement d’union nationale susceptible de sortir le pays de la multitude des crises dont la Nation fait face et de reconstruire l’unité nationale ; les Camerounais de tous bords, partis politiques et société civile, pour la formation d’une coalition nationale visant à garantir l’unité des Camerounais, à sauvegarder la démocratie et la République.
Sur le plan international. Considérant la situation géopolitique avec la multiplication des zones de belligérance à travers le monde, le manque de solidarité des États africains et l’incapacité de l’Union africaine à construire cette solidarité face au drame des migrants africains notamment, déchéance de la France dite « pays des lumières et de la liberté » qui, après avoir usé et abusé des coups d’État pour maintenir sa domination dans ses anciennes colonies, s’en prend aux étudiants africains en terre française en réponse aux coups d’État « anti-français » en Afrique de l’ouest, le Bureau politique appelle à une réforme urgente de l’ONU, de son Conseil de Sécurité et à l’accélération de la construction des États-Unis d’Afrique pour faire barrage au retour des impérialismes, booster la croissante des États africains et garantir le bien-être aux populations africaines ; dénonce avec force le complot ourdi entre l’Union européenne et le gouvernement raciste et xénophobe en Tunisie contre la jeunesse africaine en quête du mieux-être et appelle l’Union africaine à prendre des mesures conséquentes contre la Tunisie ; appelle le gouvernement français à se ressaisir, à faire preuve de lucidité s’agissant de la mort inéluctable du néocolonialisme en Afrique pour faire place à un partenariat équilibré et demande au gouvernement français de renoncer aux représailles contre les étudiants africains en France.