• Célestine Ketcha Courtès est sur une chaise éjectable

• Les journaux ont révélé des magouilles sur elle

• Elle tente de sauver sa tête

Elle fait partie des autorités gouvernementales qui sont sur une chaise éjectable. Oui, le nom de Célestine Ketcha Courtès, en charge du Ministère de l'Habitat et du Développement Urbain, revient avec inistance sur la liste des ministres que Paul Biya a bien envie de sacrifier à l’issue de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations. Mais manifestement, elle n’a pas encore dit son dernier mot. Elle passe à la contre-offensive.

Beaucoup de médias dont Jeune Afrique ont déjà titré sur le sort de et Célestine Ketcha Courtès. A y voir de près, elle ne va pas résister au prochain remaniement qui s’annonce.

Elle est rattrapée par les projets qu’elle a eu à gérer dans son ministère et des scandales qui ont émaillés sa gestion.

Le projet phare reste celui du développement urbain financé par la France à travers l’Agence française de Développement.

Après les critiques dans la presse, Célestine Ketcha Courtès veut laver son honneur, ce qui est tout à fait normal. Depuis quelques jours, des journaux qui lui sont favorables jouent les pompiers de service. Ce matin, Sans Détour titre pour sa part : Développement urbain, « ces félicitations de l’AFD qui confondent les détracteurs de Ketcha Courtes ». Le message est clair. Il s’agit d’une réponse sans ambages à ceux qui veulent voir la ministre quitter son poste. D’ailleurs, le journal ne n’est pas privé de faire un petit rappel du répertoire des succès phares de la Minhdu.

C’est de bonne guerre. Les jours à venir seront déterminants.





Milliards dilapidés sur des projets: la France réclame la tête de Ketcha Courtès à Paul Biya




Dans un langage diplomatique, la lettre adressée à la plus haute autorité de l'Etat camerounais, alors qu'il se trouvait à Mvomekaa fait mention de "plusieurs manquements observés dans le pilotage des programmes "Capitales régionales", conventions d'affectations et Ccm 1274, 1521, et 1670...

A travers cette lettre, l'Agence du gouvernement Français fait observer gentiment et diplomatiquement les preuves d'un management de mauvaise qualité de la ministre. Autrement dit, il s'agissait de preuves de détournements de fonds de projets portées à l'attention du chef de l'Etat.


La réaction de Paul Biya, Courtès à la barre


Mais préoccupé par les préparatifs de la CAN, le chef de l'Etat n'avait pas encore réagi à propos de ce sujet brulant. Mais il y a quelques jours, il aurait selon Jeune Afrique, dans le cadre d'un prochain remaniement ministériel, échangé avec deux ministres dont la Minhdu Courtès.


Depuis quelques jours, les ministres Jean de Dieu Momo et Célestine Ketcha Courtès ont élu domicile à l’hôtel Mont Fébé, sur instruction du chef de l’Etat selon Jeune Afrique. C’est de là qu’ils partiront pour le Palais de l’Unité pour rencontrer le président de la République Paul Biya.
« Au palais présidentiel d’Etoudi, sur l’une des autres collines de Yaoundé, Paul Biya met la dernière main à la composition de son gouvernement. Au pouvoir depuis trente-six ans, il a ses habitudes. Avant chaque remaniement, il analyse les dossiers des prétendants avec ses plus proches conseillers, ses fidèles de la première heure, ses confidents. Curriculum vitae, origine géographique, histoire familiale, fiche de renseignement… Paul Biya déteste laisser la moindre once de hasard », précise Jeune Afrique avant de livrer quelques secrets sur la procédure de sélection des nouveaux ministres.

« Alors, après avoir sélectionné les meilleurs candidats, il impose une dernière épreuve à certains d’entre eux : celle du Mont Fébé. Les aspirants ne disposant pas d’un logement à Yaoundé sont priés de loger dans une suite de l’hôtel qui leur a été réservée par les services de la présidence et d’y attendre l’entretien final, à l’écart du bouillonnant centre-ville de Yaoundé, où les secrets s’évaporent si vite. Dans l’édifice au look typique des années 1960, au cœur d’un écrin de verdure que le bâtiment, pourtant de couleur claire et haut de onze étages, ne parvient pas à défigurer, une angoissante attente débute pour les ambitieux », rajoute le journal.



RENDRE COMPTE


2022 pourrait mal commencer pour plusieurs cadres du régime. La presse camerounaise annonce l’arrestation prochaine de plusieurs ministres et hauts fonctionnaires impliqués dans des malversations financières.

"05 ministre, 07 directeurs généraux de sociétés d'Etat et 22 directeur d'administration centrale… bientôt aux arrêts », titre à sa Une la semaine dernière, l'hebdomadaire "La Cible". Le journal précise que toutes ces arrestations se feront dans le cadre l'opération Epervier. Cette relance des activités du Tribunal criminel spécial s’observera après la Coupe d’Afrique des Nations. Selon plusieurs sources, Paul Biya a suffisamment d’éléments compromettants sur plusieurs de ces collaborateurs. Il y a de fortes chances que Ketcha Courtes soit dans cette liste; et les dossiers sales sur elle ne manquent pas, malgré son dynamisme. Wait and see.