• Les nominations de Paul Biya sont critiquées
• Il y a un favoritisme qui est dénoncé
• Valère Bessala le dit haut et fort
Le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya, président de la République depuis 1982, fait des choix qui sont vivement critiqués. Les nominations de personnes non qualifiées à la tête des hautes institutions nationales ou des sociétés étatiques ont toujours fait parler et continuent par le faire.
Aujourd’hui, le chef de l’Etat Paul Biya est au soir de sa carrière politique et de sa vie. Il passera la main d’un moment à un autre, soit à un autre membre du parti au pouvoir, soit à un leader de l’opposition pour continuer par écrire l’histoire au sommet de l’Etat du Cameroun.
En fonction de la personne qui reprendra le flambeau, les Camerounais nommés à des postes stratégiques et considérés comme non méritants peuvent être sautés pour une société plus équitable qui promeut la compétence et la méritocratie.
C’est cette façon de faire les choses que promeut le coordonnateur du parti Jouvence Valère Bessala. Le Camerounais a été invité dans l’émission Equinoxe Soir, mardi le 19 juillet 2022. Là-bas, l’homme politique a expliqué que beaucoup de personnes lorgnent le poste de Paul Biya. « Et pour atteindre ses objectifs politiques, Paul Biya utilise les plus médiocres ».
Valère Bessala n’a pas manqué de mettre la lumière sur un vrai problème qui mine l’administration camerounaise : « Regardez dans nos administrations, tout le monde est frustré. Regardez les jeunes qui sont là, tous sont frustrés parce qu’on préfère garder un poste vide tant que le ministre de tutelle n’a pas mis son neveu, son cousin sa copine, etc. ».
Pour être directeur, ajoute Valère Bessala, « il faut au moins dix (10) ans dans l’administration publique. Si on nomme quelqu’un qui a fait trois (03) ans d’administration, il sait qu’il n’est pas à sa place. Et on le met au-dessus des directeurs qui ont vingt (20) ans. Paul Biya a fait pareil. Regardez les ministres qu’il nomme. C’est des quidams qui ont marché avec les babouches partout dans le pays. Du jour au lendemain ils sont nommés ».
Paul Biya pourrait, en fin de compte, faire le ménage afin de partir comme un "grand président". Le cas échéant, les directeurs qui ne répondent pas aux critères susmentionnés par Valère Bessala seraient remplacés par d’autres personnes plus éligibles pour lutter contre l’injustice et le clientélisme.
Autrement dit, les personnes nommées au grand poste de décision et qui n’ont pas l’expérience nécessaire ou qui ont été d’une façon ou d’une autre choisies pour leur appartenance politique, ethnique, religieuse, etc. peuvent commencer par s’inquiéter.