Alors que des rumeurs de coup d'État et de remaniement ministériel proche circulent depuis un moment maintenant dans le pays, René Emmanuel Sadi a laissé entendre dans un communiqué que « depuis quelque temps, à travers nombre de médias nationaux et étrangers, toutes presses confondues, des personnes se livrent à des analyses ou commentaires inspirés par les coups de force survenus dans certains pays africains, et croient pouvoir, par la même, prophétiser la déstabilisation d'autres pays, par effet de contagion, y compris le Cameroun ».

Le porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi a ajouté que « face à ces analyses spécieuses, ces spéculations fantaisistes et des conjectures donnant lieu à des extrapolations hâtives, le gouvernement de la République rappelle que le Cameroun est un État de droit, doté d'institutions démocratiques, au sein desquelles sont clairement définis les mécanisme d'accession au pouvoir. Aussi, le gouvernement condamne-t-il, sans réserve, tout prise de pouvoir par des voies anticonstitutionnelles (…) ».

Cette sortie du ministre a eu le mérite d’irriter l’activiste Jorel Jacques Zang qui dit à l’autorité René Emmanuel Sadi des noms d’oiseaux : « M. René Emmanuel Sadi. Il y a quelques semaines, deux (02) représentants du parti au pouvoir, j'ai nommé le RDPC ont fait de gravissimes déclarations sur le plateau d’Équinoxe TV en disant clairement et sans ambiguïté que si jamais le MRC venait à prendre le pouvoir au Cameroun l'armée camerounaise devait faire un coup d'état ».

Mais « silence de mort de votre part et de votre collègue de l'Administration territoriale (le contraire m'aurait étonné en tout cas). Dois-je vous rappeler M. Sadi que le MRC est un parti politique reconnu par arrêté ministériel du ministère de l'administration depuis sa création et donc un parti républicain ».

Zang enchaîne que « ce qui voudrait dire que le gouvernement du Cameroun de manière officielle a non seulement reconnu mais estime que le MRC a son importance dans le paysage politique camerounais. Alors pourquoi n'avez-vous pas fait le même communiqué pour les concernés ? M. René Emmanuel Sadi cessez de grâce d'être un ministre de décoration et faites parfois même semblant de jouer un peu dans l'impartialité ».

Le pouvoir public a eu pour son grade : « Faites même un peu semblant. Par ailleurs, c'est avant que de tels communiqués faisaient peur. M. Sadi, la prison ne fait plus peur à personne au Cameroun (la preuve étant les prisonniers d'opinions qui sont capables d'y retourner et d'y rester que de changer leurs opinions) donc changez de disque », lui dit-il.