Actualités of Wednesday, 6 November 2024

Source: www.camerounweb.com

Remix Viviane: l'esprit de la sorcellerie

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Alors que le remix de la chanson "Viviane" par l'artiste ivoirien Debordo Leekunfa a connu un rayonnement planétaire inespéré, la réaction de certains Camerounais a suscité l'incompréhension. Au lieu de saluer cette renaissance d'un titre phare de la musique camerounaise, une partie du public a choisi de se mobiliser pour faire concurrence à la version ivoirienne, dans une logique de "pied de nez" envers la Côte d'Ivoire.

Pour Luc Perry Wandji, qui signe ce texte, cette attitude relève d'un esprit de sorcellerie et de méchanceté, plutôt que de la reconnaissance d'un prophète venu apporter le salut. Il rappelle en effet que la Côte d'Ivoire a souvent su s'inspirer des influences musicales venues d'autres pays africains pour créer de nouveaux styles.

Cet épisode illustre une fois de plus les rivalités stériles qui peuvent parfois animer les scènes culturelles nationales, au détriment de la reconnaissance du talent et de l'innovation. Un appel à plus de sagesse et d'humilité dans l'appréciation des réussites artistiques, quelles qu'en soient les origines.






REMIX VIVIANE: L'ESPRIT DE LA SORCELLERIE

Commençons par un rappel des faits:

À une heure plus qu'inattendue, un souffle venu des dieux et d'en haut, allait inspirer l'artiste ivoirien Debordo Leekunfa, l'invitant à remettre au goût du jour et donner un rayonnement planétaire inespéré (et jamais réalisé) à la chanson "Viviane " de l'artiste camerounais Prince Aimé, retourné aux oubliettes depuis son succès oublié d'il y a vingt ans.

Comme par enchantement, oubliant radicalement ces faits d'histoire, gravés sur du marbre, et que plus rien ne va changer; à savoir que le sort avait choisi la Côte d'Ivoire pour le salut de leur Prince mal Aimé et en détresse, on vit, un jour d'Octobre 2024, en fin de journée, une horde de camerounais, littéralement ameutés, enragés, prendre la rue et les maquis de la pensée, arguant, toute honte bue, qu'《ils font une course aux vues, pour la version camerounaise de "Viviane " dans le but premier de 《faire un pied de nez, narguer la Côte d'Ivoire de la résurrection et de la consécration de Viviane 》!

Ce n'est pas seulement paradoxal ! C'est très camerounais.

Il est écrit : 《celui qui reçoit un prophète en qualité de prophète, reçoit aussi une récompense de prophète 》

Camerounais! Camerounais ! Puisque tu te ligues et lapides les prophètes [Debordo -Côte d'Ivoire] envoyés pour ton salut; ceux que Dieu a destiné à te relever de ta ruine et ta perte, alors le masque de ta méchanceté, le voile de ton orgueil et de ta méchanceté, couvriront encore ta musique..

Moi, Luc Perry Wandji, ne suis pas allé écouter le remix camerounais de "Viviane" pour faire concurrence aux ivoiriens ou les supplanter.

Même le moins futé des débutants en spiritualité ne saurait faire telle connerie: ça relève de la pure sorcellerie.

La sagesse, à mos sens, prescrivait plutôt, de voir en Debordo et la Côte d'Ivoire, 《le prophète de Dieu...》et à reconnaitre le mérite de leur couverture prophetique, celle qui venait de porter le Cameroun sur le toit du monde, avec la version ivoirienne de Viviane.

Pour avoir su le faire, la Côte d'Ivoire a hébergé un ange-messager appelé Manu Dibango. Elle a su recevoir et s'inspirer du Makossa de Moni Bilè, et du Makassi de Sam Fan Thomas, pour créer le Zoblazo; et de la musique congolaise, pour inventer le coupé décalé.

Cameroun ! Cameroun ! Tu n'as pas reconnu le temps de ta visitation, dans le champ de l'art musical.

Hélas !

Luc Perry Wandji.