Le 18 août 2016, les engins de la Communauté Urbaine de Bafoussam (CUB), avaient détruit le chantier de construction du futur siège de la commune de Bafoussam 1er. Motif, la construction a été engagée dans un terrain marécageux. La décision du délégué du gouvernement, Emmanuel Nzete, avait provoqué la colère du maire Jules Hilaire Focka Focka et son Conseil municipal qui ont envisagé des actions en justice pour demander réparation.

Interpellé à ce sujet récemment à l’Assemblée Nationale, le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) a légitimé l’acte du délégué du gouvernement. La Nouvelle Expression (LNE) parue le 13 avril 2017, indique que d’après René Emmanuel Sadi, « il ressorte clairement que le site querellé ne répond ni aux exigences techniques, ni à l’envergure du bâtiment qu’il est supposé accueillir. Ce site constitue le prolongement naturel des fêtes de Bafoussam », a tranché le ministre.

La sortie du MINATD semble avoir apaisé les esprits. Un conseiller municipal a indiqué que « le plus important pour nous était d’avoir un site pour construire notre hôtel de ville. Le ministre nous a rassurés de ce qu’un nouveau site nous sera remis. Et c’est ce que nous voulions », déclare-t-il.

Cet apaisement va sans doute aussi calmer les esprits au sein du RDPC, parti au pouvoir, à Bafoussam. La mésentente entre Emmanuel Nzete et Jules Hilaire Focka Focka a en effet provoqué une véritable scission dans la section Mifi-centre du parti. Un conflit qu’avait eu du mal à régler le Secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété, et ce, malgré une descente sur le terrain.