Une lettre est parvenue au patron de la Délégation générale à la sureté nationale (DGSN) Martin Mbarga Nguélé, grand homme dans le dispositif sécuritaire et homme de confiance de Paul Biya autour duquel sentent des odeurs de coup d’État. N’en parlez pas au Gabon.

On peut lire dans la note : « Monsieur le délégué général à la sureté nationale, j'ai l'honneur de vous rendre compte du mauvais travail effectué par le commissaire de police Akono Mba Basile au commissariat de la sécurité du territoire de Garoua Boulaï.

En effet, depuis son arrivée comme chef de cette unité de renseignements en mars 2021, on a du mal à croire qu'il s'agit encore d'un service de police, mieux d'un service de renseignement, compte tenu du mauvais travail qui s'y fait.

Premièrement, le CP Akono a imposé "l'ordre serré" dans un service de renseignements qui est sensé exercer discrètement et secrètement. Chaque matin à son arrivée, on doit commander le "garde-à-vous" pour lui rendre les honneurs devant toute la frontière et même dans les carrefours (devant les civils, usagers, étrangers...), ce qui est de nature à exposer non seulement ce service mais aussi et surtout la vie des agents.

Deuxièmement, le CP Akono Mba manque ouvertement de professionnalisme dans sa manière de faire, sur tous les plans, de surcroît certains collaborateurs n'ont jamais fait dans les renseignements depuis le début de leur carrière, par conséquent contribuent non seulement à la contre productivité, mais aussi à la dévalorisation et même la destruction de ce service.

Troisièmement, le CP Akono maintient et emprisonne le personnel dans le bureau toute la journée dans le seul but de se faire de l'argent par tous les moyens, en dehors de les mettre mal à l'aise à tout bout de champ. Selon plusieurs témoignages et plaintes d’abus, d'escroquerie, de menaces, de sources sures et particulièrement des démarcheurs de la frontière et des usagers, d'autres services, de ses partenaires et amis, et après observation et analyse. Le commissaire Akono n'est pas venu à Garoua Boulaï pour faire les renseignements, il est à la recherche effrénée de l'argent. Et ceci, toute la ville en parle, y compris ceux qui sont ses amis de confiance et chefs d'autres services comme lui.

Quatrièmement, selon des sources bien introduites, non seulement il harcèle et couche avec les femmes d’autrui et des filles mineures dans le bureau depuis son arrivée comme chef, mais aussi, il est impliqué dans le trafic des produits interdits à l'exportation et principalement dans le trafic du gasoil et du carburant au détriment des populations en lares. Trafic dans lequel il se bourre les poches.

Dans l'espoir que vous mettrez tout en œuvre pour voir clair dans cette affaire et pour régler cette situation, veuillez, monsieur le délégué général agréer l'expression de mon profond respect ».