La crise anglophone est loin d’être jugulée, et ce, malgré les mesures du gouvernement. La rentrée scolaire 2017/2018 en est une parfaite illustration. En à peine quatre jours, des bandes armées se revendiquant du mouvement sécessionniste ont multiplié des atrocités allant du kidnapping d’élèves à l’assassinat d’un responsable d’établissement.
Dans le communiqué publié à cet effet, Issa Tchiroma, le porte-parole du gouvernement, dresse un premier bilan officiel de ces actes de terreur. « C’est ainsi », écrit le ministre de la Communication, « que dans la nuit du 1er au 2 septembre 2018, le directeur de l’école primaire de Bamali dans le département du Ngo- Ketunjia, région du Nord-ouest, a été froidement assassiné. Le lundi 03 septembre 2018, six élèves du Presbyterian Girls Secondary School de la localité de Bafut dans le départe- ment de la Mezam, région du Nord-ouest, ont été kidnappés en même temps que le principal dudit collège ».
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24 heures plus tard, c’est-à-dire « le mardi 04 septembre 2018, aux environs de 14 heures, une dizaine d’individus a pris d’assaut le lycée d’Emeline dans la ville de Kumbo, département du Bui, région du Nord-ouest et vandalisé les bureaux du personnel administratif causant la fuite des enseignants et des élèves présents dans l’enceinte du lycée. Le même jour, une attaque perpétrée contre le collège St Joseph à Sasse dans le département du Fako, Région du Sud-ouest a été repoussée par les forces de défense. Dans le même temps, l’économe du Government Technical College Roberta de Kumbo dans le département du Bui, région du Nord-ouest, qui se rendait à son lieu de service, a été attaqué et ses effets emportés par les assaillants », informe Issa Tchiroma.
Les mesures d’urgence prescrites par Paul Biya à la suite de ces actes odieux, ont déjà « abouti à la libération de deux des élèves et du principal du Presbyterian Girls Secondary School, kidnappés le 03 septembre 2018 à Bafut. Il est à noter que le principal de cet établissement a subi de graves sévices corporels dont l’amputation de deux doigts et une affreuse mutilation du visage », renseigne le porte-parole du gouvernement.