Trois départements sont concernés par cette mesure : le Logone et chari, le mayo sava et le mayo Tsanaga.
Ces trois dernières années, au moins 124 écoles ont fermé dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, à cause des attaques de la secte Boko Haram. Or malgré les menaces qui persistent, certains de ces établissements devraient rouvrir leurs portes pour la rentrée scolaire, prévue le 4 septembre prochain.
Si le ministère des Enseignements secondaires ne précise pas le nombre d’écoles concernées par cette mesure, l’on sait néanmoins que celle-ci concerne trois départements notamment le Logone et Chari, le Mayo Sava et le Mayo Tsanaga. Le gouvernement assure que dans les zones concernées, la situation sécuritaire s’est suffisamment améliorée pour accueillir de nouveaux les élèves.
« Boko Haram et les attaques suicides, désormais, ça commence à devenir une partie intégrante de notre existence, estime Issa Tchiroma Bakary, ministre camerounais de la Communication, au micro de Rfi. Si le gouvernement, aujourd’hui, décide de le faire [de rouvrir des écoles, Ndlr.] c’est parce que nous avons réduit tous les risques au strict minimum».
Faire revenir Les enseignants et Les élèves
Parmi les mesures de sécurités annoncées par les pouvoirs publics, il y a notamment l’installation de détecteurs de métaux à l’entrée des établissements. A Kolofata, localité vraisemblablement la plus visée et la plus touchée par les attaques suicides des adeptes de Boko Haram, la rentrée va ainsi pouvoir se faire dans au moins 30 des 50 écoles de la ville et ce, malgré une attaque kamikaze le 8 août dernier qui a coûté la vie à 8 enfants. Reste maintenant à préparer les salles de classe pour l’arrivée des prochains élèves. Et là, il y a du travail à faire. Car celles-ci accueillaient jusque-là des familles de déplacés.
« Il nous faut les réhabiliter, après avoir été squattées pendant deux ou trois ans, souligne Seyni Boukar Lamine, le maire de Kolofata. Nous y parviendrons néanmoins avec, peut-être, deux, trois semaines de retard, voire un mois». Autre chantier important, faire revenir les enseignants et les élèves dans cette localité.
Ces trois dernières années en effet, ils étaient installés dans d’autres communes du département. Si beaucoup ont exprimé leur envie de revenir dans leur ville, d’autres par contre le sont pas très motivés. « Le risque zéro n’existe pas poursuit le maire de Kolofata. Mais des mesures peuvent être prises pour protéger au maximum.
Les gens ont probablement des appréhensions, et c’est tout à fait normal dans des situations comme ça. Mais, de l’avis de la majorité, c’est le retour qui est souhaité ».