Actualités of Wednesday, 5 September 2018

Source: cameroon-report.com

Rentrée scolaire: comment les élèves ont tenu tête aux sécessionnistes

Eleves parents et enseignants se sont impliqués pour faciliter la reprise des classes Eleves parents et enseignants se sont impliqués pour faciliter la reprise des classes

La peur observée dans la capitale régionale du Nord-Ouest lundi 3 septembre dernier, n’a pas pour autant déteint sur le déroulement de la rentrée scolaire dans cette partie du pays.

Pour le premier jour de classe, des dizaines d’élèves étaient visibles dans les rues de Bamenda. Dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, le mot d’ordre de « ville-morte » lancé par les affidés du mouvement sécessionniste a été bravé par les populations. En effet, nonobstant ces menaces, élèves, parents et enseignants se sont impliqués pour faciliter la reprise des classes.

A l’école publique de Mendankwé par exemple, les autorités contactées par la presse, rassurent sur l’effectivité du déroulement des cours. Il en est de même à l’école publique de ‘‘Old-Town’’, à Mankon. Du côté de l’école du Camp militaire, le directeur se veut également rassurant. « Il n’y a pas d’inquiétude à avoir, car la zone est sécurisée », explique-t-il. Une escale au Government technical school Mulan (Gvt), et au Gbhs Ntamulung a permis de se rendre à l’évidence de ce démarrage.

De son côté les pouvoirs publics, tout a été mis en œuvre pour faciliter la reprise des classes. Le week-end d’avant a été marqué par la distribution du matériel et autres fournitures scolaires à certains responsables d’écoles. Une action à mettre à l’actif du ministre de l’Education de Base Youssouf Adidja Alim, qui est descendue sur le terrain à l’effet d’évaluer les préparatifs de la rentrée de ce côté-là.

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Dans divers établissements où elle est passée, l’hôte du jour, en compagnie du gouverneur Adolphe Lelé Lafrique, était porteuse d’un message d’encouragement, mais surtout de vigilance. Pour elle, la région reste une zone à risque, ce qui fait que le problème sécuritaire devra se résoudre progressivement. Le déficit en enseignants dans la région du Nord-Ouest connaît un début de solution, avec le déploiement d’environ 235 nouveaux personnels affectés.

Par ailleurs, afin de permettre l’accueil des élèves partis du Nord-ouest et du Sud-ouest vers les régions limitrophes, 46 établissements publics ont été scindés. La ministre de l’Education de base a par conséquent « instruit les délégués régionaux de mobiliser l’ensemble de leurs collaborateurs à l’effet de prendre toutes les mesures nécessaires en vue d’un démarrage sans anicroche des activités dans ces deux régions », a-t-elle indiqué au micro de nos confrères de la Cameroon radio and television (CRTV).

Il faut signaler que toutes ces activités restent étroitement encadrées avec le concours des autorités administratives, des forces de défense et de sécurité, des chefs traditionnels, des leaders religieux et surtout des parents.