Cette sommation intervient après la persistance de l’indisponibilité des manuels scolaire plus d’une semaine après la rentrée.
Après la réunion du 7 septembre dernier entre Magloire Séraphin Fouda, le secrétaire général des services du premier ministre et les acteurs de la filière livre, ces derniers ont été sommés de mettre les manuels scolaires sur le marché. Ils se sont rencontrés le 10 septembre dernier pour les mettre sur le marché dans un délai de 15 jours à compter du 11 septembre 2018. Il est par ailleurs été convenu au terme de ladite réunion, a-t-on appris, que les acteurs de la chaîne des manuels scolaires respectent leurs marges bénéficiaires, ainsi que les listes et les prix validés et publiés par les ministères en charge de l’Education.
Le 30 septembre 2018, ces acteurs évalueront la mise en œuvre de ces décisions, a-t-on appris. Cette sommation intervient plus d’une semaine après la rentrée scolaire alors que l’indisponibilité des manuels scolaires est persistante. Le Syndicat des libraires et papetiers du Cameroun (Synalipac) explique l’indisponibilité du livre par le retard pris pour l’homologation des ouvrages au programme, qui selon la règlementation doit intervenir «au plus tard cinq mois avant la rentrée scolaire».
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Or, pour cette année, regrette-t-il, ce n’est que le 13 juin que la liste des manuels pour l’année à venir a été homologuée, un délai jugé court pour permettre aux éditeurs, dont beaucoup sont à l’étranger, de confectionner les ouvrages homologués, de les faire embraquer, de les dédouaner, de les décharger avant leur mise sur le marché. Fin novembre 2017, le premier ministre a instruit des réformes au sujet des livres dans le primaire et le secondaire du fait de « la marchandisation du manuel scolaire et la multiplication de l'offre des matières pédagogiques de manière artificielle ».
Le Conseil national d’agrément des matériels didactiques a annoncé en avril 2018 la suppression de certains livres au programme de l’année scolaire en cours en instaurant notamment un livre unique par matière dans l’enseignement primaire. Mais depuis la rentrée du 3 septembre dernier, plusieurs livres manquent à l’appel dans les salles de classe.