Depuis l’avènement de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ajouté aux exactions de Boko Haram, la rentrée scolaire fait l’objet d’une certaine appréhension. Mais le Gouvernement se veut rassurant .

En présidant le 22 août dernier une réunion spéciale de sécurité dans la perspective de la rentrée scolaire qui s’annonce, le ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense (Mindef), Joseph BETI ASSOMO, a pointé un doigt accusateur sur les groupes armés violents qui promettent le pire aux élèves, parents et responsables à l’occasion de la rentrée scolaire. Le Mindef ajoute que « les mêmes groupes prétendent créer des établissements scolaires de fortune et clandestins dans les zones rurales enclavées pour y dispenser des programmes non officiels et faire l’apologie de l’irrédentisme ».

On n’a pas oublié qu’il y a quelque temps, des individus armés, probablement liés aux sécessionnistes « ambazoniens », ont attaqué un établissement scolaire, tirant sur les enfants et en tuant sept d’entre eux. Des images qui ont eu l’effet d’une onde de choc à travers le Cameroun et ailleurs dans le monde. Curieusement, il n’y a pas que les régions en crise sécuritaire pour redouE n présidant le 22 août dernier une réunion spéciale de sécurité dans la perspective de ter le phénomène de la violence à l’occasion de la rentrée scolaire à venir. Le quotidien Cameroon Tribune nous apprend, dans son édition du 28 août dernier, que plus 300 suspects ont été interpellés par les forces de sécurité lors de descentes effectuées le weekend dernier dans certaines zones criminogènes de la ville de Yaoundé.

Lors de cette rencontre, Joseph BETI ASSOMO avait à ses côtés le ministre e l’Administration territoriale, Paul ATANGA NJI, les plus hauts responsables du ministère de la Défense parmi lesquels les Secrétaires d’État KOUMPA Issa, Galax ETOGA, le Général de corps d’armée René Claude MEKA, et le Délégué général à la Sureté nationale, Martin MBARGA NGUELÉ. Il a estimé que la menace doit être prise au sérieux. Aussi a-t-il recommandé que des mesures soient prises dans le but de consolider l’embellie sécuritaire observée dans les régions du Nord-Ouest et du SudOuest, une embellie qui, a reconnu le ministre, a permis le bon déroulement des classes et les excellents résultats obtenus dans ces régions aux examens officiels de l’année scolaire écoulée. Le Gouvernement est aussi préoccupé par la situation sécuritaire dans l’Extrême-Nord, région toujours en proie aux exactions de Boko Haram.

Le Mindef observe que le groupe terroriste a été affaibli mais appelle à la plus grande prudence. Si l’on s’est attardé sur les régions qui connaissent des problèmes de sécurité, il ne faut pas perdre de vue les problèmes qui se posent à l’intérieur même des établissements scolaires. Ces dernières années, on déplore en effet des actes de violence entre élèves ou envers les enseignants, qui ont parfois fait des morts, et la consommation des stupéfiants, ce qui a tendance à créer un climat délétère au sein des établissements scolaires. Des problèmes et d’autres qui interpellent les responsables au plus niveau de l’État et qui doivent être adressés sans faiblesse.