Après les multiples mouvements d’humeur qui ont secoué la ville de Bamenda, capitale de la Région du Nord-Ouest, les activités de la ville reprennent peu à peu, constate le quotidien Le Messager du mercredi 11 janvier 2017.
En effet, bien que ce soit de manière timide, les taxis et motos-taxis ont repris la route, facilitant les mouvements des personnes. En ce qui concerne les marchés, l’on peut constater que les guérites sont ouvertes. En plus de cela, plus d’une vingtaine de boutiques ont ouvert leurs portes attendant patiemment les clients. Les agences de voyage interurbain ne font pas exception à cette reprise des activités à double vitesse, peut-on lire dans le journal.
Néanmoins, beaucoup de commerces sont encore dans la retenue. À l’avenue commerciale de la ville de Bamenda, plusieurs établissements de micro finances et banques restent fermés, même si quelques-uns d’entre eux sont ouverts. Les magasins et supermarchés restent cadenassés, souligne le quotidien.
Difficile donc de reprendre un cours de vie normal, surtout après que la ville de Bamenda a été fraichement paralysée à la suite d’un appel à désobéissance civile lancé par la Cameroon anglophone Civil Society Consortium, le lundi 9 janvier dernier. En fait, alors que le Gouvernement s’évertuait à sensibiliser les populations sur la nécessité de la reprise des cours, le consortium pour sa part, demandait aux parents via les réseaux sociaux de garder leurs enfants chez eux. Une invite à l’endroit des populations des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour observer la ville morte.
Un mot d’ordre qui au finish aura trouvé échos favorables auprès des cibles pressenties. Toutefois, le consortium aura, au terme de la journée de lundi 9 janvier 2017, levé le mot d’ordre de grève. «Nous avons envoyé un message fort à ceux qui pensent qu’ils peuvent nous oppresser. Aujourd’hui, tout notre peuple a démontré qu’il est vraiment touché et a la volonté de se sacrifier pour la génération future», remarque-t-il.