Selon un article exclusif de Jeune Afrique, le président camerounais Paul Biya, absent du pays depuis plus de quarante jours, serait sur le point de rentrer à Yaoundé. Le magazine panafricain rapporte que le chef d'État est toujours en séjour de repos à Genève, mais aurait prévu un retour rapide au Cameroun.

Jeune Afrique retrace le parcours récent du président : "Le 2 septembre, Paul Biya quittait le Cameroun pour la Chine afin d'aller assister au Forum sur la coopération sino-africaine (Focac). Depuis, il n'est pas revenu à Yaoundé." Le magazine souligne que le président a annulé plusieurs engagements internationaux importants, optant plutôt pour un séjour prolongé en Suisse.

D'après les informations exclusives de Jeune Afrique, Paul Biya séjourne à l'Intercontinental de Genève, "son hôtel habituel", où il est "sous la surveillance de ses médecins après plusieurs alertes de fatigue". Le magazine précise qu'il est entouré de ses proches, notamment de la première dame Chantal Biya et de son directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo.

Jeune Afrique révèle également que "ces derniers jours, il a appelé à ses côtés le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, et le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, lui-même en convalescence en France", suggérant des discussions importantes en cours.

Selon les sources de Jeune Afrique, le retour de Paul Biya serait imminent. Le magazine rapporte que "le chef de l'État camerounais [aurait] fait part à son entourage de sa volonté de ne pas dépasser un délai de 45 jours loin de Yaoundé". Cette limite, cruciale pour éviter une potentielle vacance du pouvoir, impliquerait un retour au plus tard le 17 octobre.

Jeune Afrique souligne l'importance économique de ce retour : "Un retour rapide de Paul Biya a également pour objectif de faire taire les doutes concernant l'élaboration du budget de l'État, qui inquiète les agences internationales de notation." Le magazine note que les rumeurs sur la santé du président ont eu un impact négatif sur la capacité d'emprunt du Cameroun et augmenté les perceptions de risque d'instabilité politique, dans un contexte où des échéances financières importantes approchent.