Pendant que l'on pensait que l'affaire était bouclée et que le travail de la commission d'enquête mise en place par le chef de l'Etat a fait son rapport, l'on apprend que d'autres enquêtes ont été faite et se poursuivent d'ailleurs en toute discrétion.
Dans un article publié par RFI ce lundi 17 avril, l'on apprend que les enquêtes n'ont pas été arrêtées, comme le pensent plusieurs camerounais, ou comme l'on le lit sur plusieurs plateformes de partage des faits d'actualités. Selon la Radio France international, les enquêtes sont désormais menées par le SED. En d'autres termes, menées sous la conduite du ministre par Joseph Beti Assomo.
"Les enquêtes sont désormais menées par une commission mixte police-gendarmerie annoncée par le Secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh et conduites au secrétariat d'État à la défense où les suspects sont gardés à vue...Un mois d'enquêtes préliminaires plus tard, après des auditions et des perquisitions dans les entreprises et résidences de Jean-Pierre Amougou Belinga, des inculpations formelles ont été administrées à plusieurs suspects. D'autres ont été relaxés", peut-on lire dans l'article publié par RFI.
Jean Pierre Amougou Belinga et ses avocats étaient devant le juge Schlick à la Cour d'Appel du Centre à Yaoundé, la semaine dernière. La question de mise en liberté a été introduite avant d'être renvoyée au 27 avril prochain. Une personne avisée décrypte les non-dits et les dessous troublants de cette affaire d'assassinat de Martinez Zogo.
Le ministère public ne s'est pas opposé à la requête formulée par les avocats d'Amougou Belinga. Du jamais vu au Cameroun, car même dans les affaires de "défaut de CNI" le ministère public s'oppose presque systématiquement à la remise en liberté. Or dans une affaire hautement plus grave de complicité présumée de torture avec en outre mort d'homme à la clé, voici le ministère public qui ne s'oppose pas à la remise en liberté de l'inculpé Amougou Belinga.
Amougou Belinga est arrivé dans le cabinet du juge Schlick en compagnie entre autres de l'Avocat Général de la Cour suprême du Cameroun qui était mêlée de fait dans son équipe de défense. Bien-sûr dans la vie civile madame l'Avocate Générale est sa deuxième épouse, mais en ses qualités et fonctions à la Cour suprême, elle n'a pas le droit au plan éthique et déontologique d'être là. N'est-elle pas venue précisément dans le but d'influencer la posture du ministère public dans cette affaire ?
Conclusions: Au vu de l'attitude du Ministère Public dans cette affaire, il est évident que Laurent Esso continue d'apporter son soutien actif à Amougou Belinga en attachant les mains du ministère public.