Actualités of Wednesday, 18 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Retour surprise de MAGIL en plein scandale : Jeune Afrique fait de troublantes révélations sur Ferdinand Ngoh Ngoh

Ferdinand Ngoh Ngoh dans le dossier Olembé Ferdinand Ngoh Ngoh dans le dossier Olembé

Après une semaine d’échange de courriers sur fond d’accusation, le constructeur canadien MAGIL et le gouvernement camerounais se sont accordés sur la reprise des travaux de construction du stade d’Olembe. Jeune Afrique revient en détails sur le rôle joué par la tout puissant Ferdinand Ngoh Ngoh.

Jeune Afrique renseigne de la tenue d’une réunion entre vice-président exécutif de Magil le 12 janvier, le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, en présence du ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi.

« Au terme de la réunion, son responsable a obtenu le paiement immédiat de 4,5 milliards de francs CFA (environ 7 millions d’euros). Cette somme représente les arriérés dus par l’État au titre des travaux supplémentaires réalisés durant la Coupe d’Afrique des nations (CAN) – et non inclus dans le contrat principal –, notamment sur la clôture de l’enceinte sportive et le précâblage audiovisuel du stade principal. En retour, le groupe de BTP a accepté de reprendre les travaux dès le 16 janvier. La filiale du groupe français Fayolle s’est notamment engagée à lever, dans un délai de dix jours, 19 des 32 réserves émises par la commission des recettes techniques, rattachée au ministère des Sports. « Elles portent principalement sur des manquements observés sur le stade principal et les deux stades annexes. Les réserves restantes ne sont pas nécessairement du ressort de l’entreprise et requièrent une prise de position des autorités camerounaises », rapporte une source proche du dossier. La commission se réunira à la fin de janvier pour délibérer sur ces dernières.Reste l’épineux problème des factures (décomptes) non payées, car non validées par le ministère. Magil réclame par exemple 19 milliards de francs CFA (près de 29 millions d’euros), qui incluent les sommes dues aux sous-traitants locaux et étranger comme le français Razel-Bec. », renseigne Jeune Afrique.


« Ces factures vont être entièrement réexaminées par le groupe de travail mis sur pied à cet effet. C’est après analyse que l’État saura si ce qu’il paie correspond au travail effectué », glisse notre source qui ajoute que l’entreprise soupçonne, pour sa part, des surfacturations de la part de certains sous-traitants.Chargé d’accélérer les approbations et les mises en paiement des factures validées, le groupe de travail est chapeauté par la présidence et comprend le ministère des Sports, ainsi que ceux des Marchés publics et des Travaux publics », précise Jeune Afrique.

« Il se penche aussi sur les obligations incombant à l’État (exonérations douanières des importations de Magil et attestations de prise en charge des droits de douane et taxes dans le cadre du marché public), ainsi que sur le réexamen de la phase 2, qui comprend la construction d’un gymnase, d’une piscine olympique, de courts de tennis, ainsi que de terrains de basket, de volley et de handball.Cette instance se chargera également de rechercher un exploitant pour l’hôtel et le centre commercial avant la reprise des travaux d’achèvement de ces deux maillons importants du complexe. Lancé en 2016, le chantier du stade d’Olembe avait été d’abord attribué au groupe italien Piccini, avant que le budget ne dérape, poussant le gouvernement à lui retirer le contrat en décembre 2019 pour le confier à Magil en urgence et sans appel d’offres », a révélé Jeune Afrique