Cabral Libii, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), se retrouve au cœur d'un litige judiciaire avec Robert Kona, fondateur du parti, l'accusant de manœuvres frauduleuses pour prendre le contrôle de l'appareil politique du PCRN. Le Tribunal de Première Instance du Mayo-Kani, à Kaélé, l'a convoqué pour le 4 janvier 2024, suite à une plainte déposée par Kona.

Robert Kona affirme que Cabral Libii aurait profité d'une réunion tenue le 11 mai 2019 à Guidiguis (Mayo-Kani) pour évincer Kona et s'emparer du contrôle du PCRN. Selon la plainte, cette réunion, initialement destinée à discuter des modalités de collaboration entre le PCRN et Cabral Libii, aurait été détournée en congrès clandestin, conduisant à la prise de contrôle du parti.

Après avoir tenté de créer son propre parti en 2020, Cabral Libii, confronté au refus du ministère de l'Administration territoriale, aurait trouvé refuge au sein du PCRN. Des allégations suggèrent que la réunion du 11 mai 2019 aurait été manipulée par Cabral Libii pour légitimer son leadership au sein du parti.

Cabral Libii, bien que n'ayant pas reçu de notification officielle, a exprimé sa volonté de comparaître au tribunal dans l'espoir que la vérité soit établie et que la réconciliation au sein du PCRN puisse commencer. Il remet en question la base sur laquelle le Sous-préfet de Kribi II aurait instruit l'interdiction du congrès, soulignant qu'il attend d'être informé de la date d'enrôlement de l'affaire.

Alors que Cabral Libii nie catégoriquement les accusations de fraude et de prise de contrôle, Robert Kona insiste sur le caractère abusif de la réunion de 2019 transformée en congrès sans le consentement de tous les membres du PCRN. La bataille juridique entre les deux factions du parti souligne les tensions persistantes au sein du PCRN.

Le 4 janvier 2024 marquera une étape cruciale dans cette affaire, alors que Cabral Libii comparaîtra devant le Tribunal de Première Instance du Mayo-Kani. Les observateurs attentifs surveilleront de près le déroulement de cette affaire qui pourrait avoir d'importantes implications pour l'avenir du PCRN.