Dans le débat houleux entourant la présidence de Samuel Eto'o à la FECAFOOT, une nouvelle voix s'est élevée pour défendre l'ancien footballeur sur la question épineuse de sa nationalité. Cyrille Tollo, Conseiller N°2 au ministère des Sports, pourtant connu pour ses différends avec Eto'o, a apporté un éclairage juridique important sur cette affaire.
Dans une vidéo récemment diffusée, Tollo affirme sans ambiguïté que "seule la justice peut prononcer la déchéance de nationalité". Cette déclaration intervient dans un contexte où certains remettent en question la légitimité d'Eto'o à diriger la fédération camerounaise de football en raison de sa supposée double nationalité.
Ce point de vue juridique vient renforcer l'argument selon lequel l'attaque contre Eto'o sur le front de la nationalité serait non seulement injuste mais aussi juridiquement infondée. Tollo, malgré ses désaccords notoires avec l'actuel président de la FECAFOOT - les deux hommes ayant eu un accrochage violent récemment dans l'affaire du sélectionneur Marc Brys - semble mettre de côté ses différends personnels pour défendre un principe de droit.
Cette intervention de Tollo fait écho aux propos d'autres personnalités du football camerounais, comme Alain Denis Ikoul, qui considèrent que s'attaquer à Eto'o sur la question de la nationalité serait "grossier, injuste et scandaleux". Ikoul avait notamment souligné que les buts inscrits par Eto'o pour le Cameroun "n'étaient jamais frappés du sceau de la double nationalité".
La déclaration de Tollo soulève également des questions plus larges sur le traitement des sportifs binationaux en Afrique, et particulièrement au Cameroun. Elle met en lumière le débat sur la reconnaissance de la double nationalité dans le sport de haut niveau et les implications potentielles pour les athlètes qui ont représenté leur pays sur la scène internationale.
Alors que la gestion d'Eto'o à la tête de la FECAFOOT reste sujette à controverse, avec des critiques pointant les divisions qu'il aurait générées, cette affaire de nationalité semble cristalliser les tensions autour de sa présidence. La position de Tollo, en tant que représentant du ministère des Sports, pourrait apporter un nouvel éclairage sur ce débat et potentiellement influencer son évolution.
En conclusion, bien que les désaccords sur la gestion du football camerounais par Samuel Eto'o persistent, l'intervention de Cyrille Tollo rappelle l'importance de traiter les questions de nationalité avec prudence et dans le strict respect du cadre juridique existant.