Les Camerounais sont surpris par la brutalité avec laquelle la Fédération camerounaise de football a retiré au Syndicat national des footballeurs du Cameroun (Synafoc) son agrément. La décision prise par le comité exécutif de la Fecafoot a été entérinée ce week-end par l’Assemblée générale au centre d’excellence de la CAF à Mbankomo. Le Synafoc ne fait plus partie de la Fecafoot et ne participera plus aux élections pour la désignation des dirigeants de la Fédération. L’organisation est remplacée par l’Association nationale des footballeurs camerounais (ANFC) dont Lucien Metono son responsable est jugé proche de Samuel Eto’o.

Pour certains analystes Samuel Eto’o veut éliminer tous ceux qui peuvent l’empêcher de renouveler son mandat à la tête de la Fédération camerounaise de football.

« Je me demande bien pour quel intérêt la Fécafoot peut prendre sur elle d’écarter le Synafoc. C’était vraiment utile de le faire ? On se souvient que Samuel Eto’o était allé à la rencontre de Njitap quand il battait campagne et cherchait des soutiens. Le Comex a-t-il pris cette décision pour des besoins électoralistes ? Le président Eto’o veut-il s’entourer des personnes pouvant l’aider à décrocher un deuxième mandat l’année prochaine ? On se pose des questions », s’interroge Franck Onana, supporter du TKC cité par nos confrères de CAMFOOT.

Cette analyse est partagée par déclaré Ambroise Ayissi, un analyste sportif. Il craint l’ouverture de nouveaux fronts.

« Je ne suis pas surpris. On a vu ça venir après la brouille entre les deux anciens coéquipiers en sélection. Sauf que les hommes passent et les institutions restent. Je n’aurais pas amené le Comex sur cette voie. Il y a déjà assez de tension dans notre football. Pourquoi en rajouter. Je suis sûr que le Synafoc va saisir les juridictions. On aura un autre front créé inutilement. Il faut rassembler les acteurs et discuter quand il y a des malentendus », déplore-t-il.