La scène se passe en 2012 aux obsèques du frère du Chef de l'Etat à Mvomeka'a. Au cours de la messe de requiem, la première dame a refusé de serrer la main de son époux «en signe de paix».
Chantal Biya, la première dame du Cameroun, a surpris les milliers de personnes présentes aux obsèques de son beau-frère vendredi dernier à Mvomeka'a. Alors que la messe de requiem de Benoit Assam Mvondo se déroule sans problèmes, mis à part le retard de plus de 25mn accusé par le couple présidentiel d'après le programme établi, l'épouse du Chef de l'Etat a ravi la vedette au patriarche que l'on s'apprêtait à conduire à sa dernière demeure.
En effet, au moment de procéder au rituel de l'anamnèse où le prélat demande à tous les fidèles prenant part à la messe «de se donner un signe de paix dans la charité du Christ» par des salutations, Chantal Biya a délibérément refusé de saluer le chef de l'Etat Paul Biya, ceci devant les caméras qui retransmettaient la célébration eucharistique en direct sur des écrans géants installés à différents endroits. La première dame ira même jusqu'à repousser le bras de son époux devant l'insistance de ce dernier.
Une réaction qui va provoquer un tollé dans la foule installée à l'extérieur de la chapelle Saint-Etienne de Mvomeka'a. Jusqu'à la fin de l'office religieux, cette attitude fera l'objet de tous les commentaires.
«Ce n'est pas possible ça! Comment "maman Chantal" peut faire ça au président devant tout le monde?», a lancé étonnée une dame vêtue aux couleurs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). La situation a été d'autant plus complexe qu'on a vu à bord du véhicule présidentiel en route pour l'inhumation, une première dame en larmes.
Pourtant, au cours de la mise en bière et de la levée du corps qui ont eu lieu la veille à Yaoundé, c'est un couple présidentiel serein qu'on a vu à l'Hôpital général. Malgré la situation de deuil, Chantal Biya a été accueillie par de nombreux fans venus manifester leur soutien à la première dame éplorée, en cette douloureuse circonstance.
Il faut rappeler que l'épouse du chef de l'Etat a été accueillie en triomphe le 10 septembre dernier, au moment où elle regagnait le pays après plusieurs mois d'absence.