Depuis plusieurs mois, des proches collaborateurs du président de la République Paul Biya sont cités dans de nombreux scandales financiers ( construction du stade d’Olembe, gestion des fonds Covid, organisation de la CAN…) Ces nouveaux scandales cachent mal des pratiques courantes du régime qui permettent aux politiques et militaires qui entourent le président de la République de se constituer des fortunes.
Pendant plusieurs années, les grandes oreilles de la présidence de la République ont fait croire au chef de l’Etat que le redoutable putschiste Guérandi Mbara serait sur le point de récidiver. Le jeune ancien capitaine de l’armée camerounaise considéré comme le cerveau du coup d’Etat de 1984 a en effet réussi à s’évaporer dans la nature. Dès que l’occasion s’offre à lui, il fait des sorties médiatiques pour menacer le régime de Yaoundé. Les collaborateurs de Biya se servent de ces menaces pour organiser des missions spéciales qui n’ont jamais été concluantes.
‘’Sachant Biya sensible aux questions de sécurité, ils agitent le risque de déstabilisation pour demander le financement à fonds perdus d’opérations foireuses.
D’autres assurent pouvoir convaincre le fugitif de rentrer à Yaoundé contre un portefeuille ministériel… Rien de tout cela ne se réalise. Les millions coulent à flots, l’opposant rejette toute idée de retour. Au fil des ans, son habileté à échapper aux services spéciaux camerounais a fait de lui un mythe. Son intransigeance a entretenu la méfiance du pouvoir à l’égard du Grand Nord. Elle a aussi conforté les faucons de l’armée qui voulaient sa peau’’, rapporte Jeune Afrique.
Le magazine panafricain avait par la suite annoncé l’enlèvement et le transfèrement au Cameroun de Guérandi Mbara. Cette version n’a jamais été confirmée par la famille du militaire relançant les doutes sur sa capacité de nuisance.
‘’ Déjà dans une interview accordée par Lhamna Sadou, le frère cadet du capitaine Guerandi Mbara au journal ‘’Le Septentrion Infos» notamment dans son édition N°97 du 18 au 21 septembre 2014: ce dernier démentait cette information : ‘’Je ne confirme pas la nouvelle de l’assassinat de mon grand-frère’’.
Etayant son argument, le jeune frère du Capitaine Guerandi Mbara soutient qu’il a été en contact avec son frère aîné pour la dernière fois en Novembre 2013.’’, écrit le site d’information Icilome.