Le bassiste présente sa carte d’enseignant de la New York University et invite le militant du RDPC à présenter le diplôme de la London Business School qu’il dit détenir, mais que certains lui contestent. Celui-ci répond en réitérant que le bassiste est une tête «vide».
La bataille entre Richard Bona et ses détracteurs - pour la plupart des soutiens du régime de Paul Biya - continue. Cette fois-ci c’est le musicien qui porte un coup. Dans un message qui semble être une réaction émise sous un post sur le réseau social Facebook, il apostrophe Daniel Claude Abaté, un fervent militant du parti au pouvoir (le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) dont il attaque sans réserve le chef.
Le grand guitariste d’origine camerounaise a tenu à réagir à l’affaire du diplôme (MBA) d’Abate. C’est une histoire dans laquelle le journaliste camerounais Boris Bertolt, qui s’appuie sur une «enquête fouillée», conteste l’existence du parchemin que Claude Abaté jure avoir obtenu à la prestigieuse London Business School.
Bona se souvient dès lors que son contempteur avait dit de lui sur un forum Internet qu’il avait un niveau d’éducation bas, et lui envoie cette pique revancharde: «M. Abaté, je suis bel et bien enseignant à la NYU depuis 2011. Voici mon modeste petit Pass. Maintenant, j’attends, moi, que tu montres ne serait-ce que ton (MBA).
Vous êtes allés jusqu’à appeler la NYU. Et là silence Radio ? Sachez qu’à la NYU, Ninja is a MAN. Et le jour où je décide de ne plus voyager (Tournées), j’irai enseigner somewhere. Et j’y tiens toujours à notre dictée pour Le Fun. Que tu prennes une tanée monumentale». Pas sûr, cependant que l’homme d’affaires Claude Abate réponde favorablement à la requête de l’artiste.
Il lui a répondu ce samedi matin sur le forum qu’il a créé sur Facebook. « (…) dites donc à M. BONA que s'il pense réellement que moi ABATE j'ai eu le temps et la bassesse d'appeler la NYU pour vérifier s'il serait enseignant ou pas, il ne fait que me confirmer qu'il est vraiment une tête (vide) de guitare. Si certains n'ont plus de fierté de leur personne, j'en ai encore (heureusement) une qui fait qu'il y a des bassesses que je m'exclue moi-même de faire.
Dites-lui que M. ABATE a suffisamment étudié pour savoir faire la différence académique entre être "enseignant" dans une université et être "professeur d'université" (la nuance et la différence sont de taille). Dans ce sens, et pour celui qui connaît le système américain, il n'y a rien d'étonnant à ce qu'un musicien de talent enseigne la musique dans une université et il ne me souvient pas avoir nié son talent en guitare bass.
Je n'arrête d'ailleurs pas de l'appeler pour le titiller "tête (vide) de guitare" (preuve que je reconnais au moins qu'il y a la guitare dans cette tête laaaap).
Et d’ajouter: «Aux USA si vous avez du talent même pour savoir faire rire les gens de manière assez unique, vous recevrez des propositions d'universités ou de collèges pour enseigner votre art ou technique. Vous serez donc "enseignant" du rire.
Du reste, un homme intelligent n'appelle pas une institution pour vérifier une information qui figure déjà dans le site officiel de l'institution. Mon opposition à BONA porte ailleurs, sur un autre terrain, plus politique que musical. J'en ai suffisamment débattu avec lui et ses fans à l'époque et ce débat aussi est clos pour moi.
Si, faute de sollicitations ou de concerts en vue, il veut revenir lui aussi sur cet épisode, dites-lui que, M. ABATE, lui se rase déjà de plus en plus les matins en pensant à 2018. Maintenant s'il veut me proposer une chanson de campagne je serais preneur pour écouter la maquette en attendant notre fameux rendez-vous de dictée où il n'aura d'autre choix que d'écrire en pidgin, bassa'a ou nanga pour s'en sortir», écrit-il, outré.