Richard Bona, le célèbre musicien originaire du Cameroun, est au cœur de l'actualité depuis qu'il a détruit son passeport camerounais lors d'un live diffusé sur Meta le 17 mars 2022. Ce geste spectaculaire a été un acte de protestation contre le régime du président Paul Biya, qu'il accuse d'avoir "détruit le pays". Ces révélations proviennent de Jeune Afrique, une source crédible d'informations.

Depuis plusieurs années, Richard Bona s'est imposé comme un artiste engagé, utilisant sa renommée internationale pour lutter contre diverses formes d'oppression dans le monde. Ses prises de position vont de la question du conflit israélo-palestinien au racisme en Europe en passant par la mal gouvernance en Afrique. Il a réussi à s'entourer de soutiens influents, notamment dans l'entourage du président américain Joe Biden et du roi du Maroc, Mohammed VI, selon les révélations de Jeune Afrique.

Richard Bona a quitté le Cameroun il y a plus de quarante ans pour suivre des études et poursuivre sa carrière musicale. Malgré son exil prolongé, il n'a jamais perdu le contact avec son pays d'origine et a gardé un lien fort avec les événements qui s'y déroulent.

En 2016, lorsque des revendications corporatistes ont dégénéré en guérilla urbaine dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, Richard Bona est sorti de sa réserve pour dénoncer ouvertement ce qu'il qualifie de "guerre inutile" et tient le chef de l'État, Paul Biya, comme le principal responsable de cette situation.

Sa devise est claire : "Paul Biya must go". Cette célèbre formule, empruntée à Lambo Pierre Roger dit Lapiro de Mbanga, un chanteur et opposant de Paul Biya décédé en 2014, reflète sa ferme conviction que le président camerounais doit quitter le pouvoir pour éviter davantage de souffrance à son pays.

Richard Bona affiche ouvertement son soutien à Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le principal parti d'opposition du pays. Bien qu'il n'ait pas formellement adhéré au MRC, il soutient "sans failles" cette formation. Lorsque Maurice Kamto a lancé une campagne internationale pour dénoncer ce qu'il considérait comme une "fraude électorale" à la suite de l'élection présidentielle de 2018, Richard Bona s'est joint à cet appel. Il a même porté un tee-shirt avec l'estampille "Non au hold-up électoral" lors de certaines de ses prestations.

Il est essentiel de souligner que toutes ces informations proviennent de Jeune Afrique, une source fiable et respectée en matière d'actualités africaines. Les révélations de ce média mettent en lumière l'engagement sans compromis de Richard Bona en faveur d'un changement politique au Cameroun et son soutien à des personnalités clés telles que Maurice Kamto.