Actualités of Saturday, 2 December 2023

Source: www.camerounweb.com

Richard Bona frappe fort : 'ils m'ont interdit de venir au Cameroun pour enterrer ma mère'

Richard Bona frappe fort : 'ils m'ont interdit de venir au Cameroun pour enterrer ma mère' Richard Bona frappe fort : 'ils m'ont interdit de venir au Cameroun pour enterrer ma mère'

Le célèbre bassiste camerounais, Richard Bona, a récemment exprimé sa colère contre le régime de Yaoundé, révélant des pratiques de corruption et d'ingratitude. Dans une sortie virulente sur Facebook, il dénonce le refus de certains fonctionnaires de lui accorder l'entrée au Cameroun pour assister aux funérailles de sa mère.

Bona, connu pour son intégrité, refuse catégoriquement la médaille qu'on lui propose en échange d'une somme d'argent. "L'homme intègre qui nage toujours en eau claire. C'est d'abord celui qui a refusé une vieille pratique mise en place 'tchoko' pour recevoir une médaille... La reconnaissance ne s'achète pas", affirme-t-il avec conviction.

Il révèle également avoir changé de nationalité en raison des manœuvres douteuses liées à son passeport camerounais. Refusant de céder à la corruption, il explique : "J'ai changé de nationalité. J'en ai même ajouté une autre en faisant une demande au Ghana. J'ai refusé de montrer la moindre fierté citoyenne envers un gouvernement qui opprime son peuple..."

Engagé pour la cause des régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, Bona exprime sa déception envers un peuple qui semble l'avoir oublié malgré ses efforts. "Dès 2016, j'ai dit non lorsque le Noso a commencé. Aujourd'hui, le peuple pour lequel tu t'es levé t'a déjà oublié. C'est la vie, je vais bien. Mais plus jamais. Celui à qui on a refusé le visa pour enterrer sa mère...", dénonce-t-il, soulignant que cette situation a été la goutte de trop.

Dans un ton ironique mais résolu, Bona conclut : "Je ne pardonnerai jamais de mon vivant... Mon succès est mon bruit. Travaillez dur et ne faites pas de bruit."

Cette sortie provocante de Richard Bona met en lumière les défis auxquels sont confrontés les artistes engagés et souligne la nécessité d'une réflexion plus profonde sur la culture de la corruption et de l'ingratitude au sein de la société camerounaise.