Repris il y a deux décennies par Michel Ngapanoun, Hysacam collecte désormais les ordures dans 14 des plus grandes villes du Cameroun. Reportage sur l'un des rares acteurs africains du secteur de la propreté, qui produira bientôt de l'électricité à partir de la fermentation des déchets.
Au Cameroun, la gestion des déchets est un immense défi que Michel Ngapanoun, le PDG d’Hysacam, est en passe de relever. Chaque jour, sa flotte de camions jaunes et verts récolte 1400 tonnes de détritus dans les rues de Douala, soit 90% des déchets produits par la ville.
Le secret de ce succès ? Du matériel de pointe, des employés formés et bien traités et une collaboration efficace avec les habitants qui viennent eux même déposer leurs poubelles au passage des camions jaunes et verts.
L’entreprise propose même des initiatives, comme le mercredi de la propreté à Douala : chaque semaine, les commerces doivent rester fermés de 8h à 10h pour faire le ménage sur leur pas-de-porte.
Bio-gaz
Les caméras de Réussite vous emmènent à Douala pour suivre le rituel quotidien de ces hommes qui rendent la ville plus propre. Chaque matin à 5 heures, les employés entonnent en cœur l’hymne de l’entreprise avant de partir ramasser les déchets aux quatre coins de la ville.
Michel Ngapanoun n’entend pas s’arrêter au nettoyage. A Douala, son entreprise a investi 3,5 milliards de FCFA (environ 5,3 millions d'euros) dans une centrale de retraitement des déchets, plus respectueuse de l’environnement.
Bientôt, le gaz issu de la fermentation des déchets servira même à alimenter une centrale électrique, dans un pays qui manque cruellement d’électricité.