Le climat politique s'échauffe au Cameroun à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Au cœur de la tourmente : Clément Atangana, président du Conseil Constitutionnel, dont la récente apparition lors d'une réunion politique soulève des questions sur son impartialité.
La présence de Clément Atangana à une réunion des élites du Nyong et So'o à Mbalmayo fait débat. Lors de cette assemblée, une motion de soutien à la candidature du président Paul Biya pour 2025 aurait été lue, compromettant potentiellement la neutralité attendue du président du Conseil Constitutionnel.
Suite à la publication d'un article dans Cameroon Tribune le 30 octobre 2024 relatant ces faits, Clément Atangana a vivement réagi. Par l'intermédiaire de son conseil, il a d'abord menacé Equinoxe TV, puis s'est tourné contre Cameroon Tribune, contestant la véracité des informations publiées.
Le journaliste Michel Ngatchou, ancien présentateur de "10-12 Le Zénith", n'a pas mâché ses mots face à ces réactions. "Demandez à Clément Atangana d'arrêter de pleurer", a-t-il déclaré, ajoutant que "la nation entière est convaincue qu'il est illégitime et ne mérite aucune reconnaissance du peuple camerounais."
Dans une publication sur sa page Facebook, le journaliste a également interpellé directement le président du Conseil Constitutionnel : "Monsieur, pour faire montre de votre sens d'honneur, habile à faire respecter la constitution, vous ne l'aviez pas fait, alors jetez l'éponge."
Cette polémique s'inscrit dans un contexte politique tendu, alors que le parti au pouvoir, le RDPC, prépare la célébration des 42 ans de présidence de Paul Biya. Pour Michel Ngatchou, les droits de réponse exercés par Clément Atangana "ne sont que l'avis du mis en cause et non la réalité."
L'affaire soulève des questions fondamentales sur l'indépendance du Conseil Constitutionnel, institution clé dans le processus électoral à venir, et met en lumière les tensions croissantes dans le paysage politique camerounais à l'approche de l'échéance présidentielle de 2025.