Sujet à une vive polémique ces derniers temps, le riz « Big Joe » importé au Cameroun par la société Avanti et vendu à 15 000 Fcfa le sac de 50 kilogrammes pour lutter contre la vie chère n'est pas impropre à la consommation. Le reste n’est qu’une grossière manipulation de certaines mains tapies dans l’ombre.

« Dans le souci de veiller au bien-être des populations et soutenir le pouvoir d'achat des consommateurs, notamment les plus exposés aux fluctuations erratiques et spéculatives des prix des denrées de grande consommation qui n'épargnent aucun pays, ou presque, dans le monde, le gouvernement de la République a initié, fidèle à sa vocation et à ses missions, et dans la continuité de ce qui se pratique depuis de longues années, en particulier à l'occasion des périodes festives, une campagne au long cours de vente promotionnelle des produits dédiés qui, comme c'en est l'objectif, rencontre un franc succès populaire, au grand dam des contempteurs invétérés de toute initiative des pouvoirs publics, qui ont pris pour cible, dans le cas d'espèce, un certain riz, aliment de base, de nos populations, dont le promoteur a décidé, sans contrainte, ni esprit partisan, d'accompagner les consommateurs en cédant le produit à un prix à la portée de tous les Camerounais. Le gouvernement tient à porter à la connaissance de tous que ce riz, importé de façon régulière et débarqué au port de Kribi, dispose de toute la liasse documentaire exigible en la matière, tant en termes de qualité du produit que de conformité à la norme. Il peut par conséquent, sur cette base, être consommé en toute quiétude ».

Telle est la quintessence du communiqué de presse signé le 29 janvier 2025 par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Ceci, à la suite des allégations savamment instillées dans l'opinion par des esprits malins tapis dans l'ombre pour « saboter » cette campagne. C'est donc pour davantage éclairer cette opinion nationale frileuse et très perméable aux fausses nouvelles que le top management de la société Avanti, importatrice du riz querellé a décidé de donner une conférence de presse dans la cité capitale le 31 janvier dernier. Particulièrement courue par la grande famille de la presse nationale et internationale, le Dga d'Avanti, Clétus Feudjou et son conseil Me Ngo Batadack, ont essayé de démontrer, documents à l'appui, la régularité et la qualité saine du riz « Big Joe ». Mais avant d'en arriver à ce niveau, que n'a-t-on pas entendu au sujet de ce riz d'origine pakistanaise : il aurait été refoulé de la République démocratique du Congo (Rdc) pour y avoir fait des morts après consommation ; il s'agit d'un riz pour animaux ; c'est un aliment pour les chevaux. C’est donc face donc à toutes ces allégations que le top management d'Avanti a tenu à restituer toute la vérité sur ce riz.

Fausses informations

Ce qu'il faut savoir et qui est indiscutable, c'est que ce riz a été importé du Pakistan en mars 2024 et a été débarqué au port de Kribi, après avoir subi avec succès, toutes les formalités notamment les procédures à l'importation stricts et toutes les analyses microbiologiques conduites par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (Minader). Ainsi, l’on apprendra que le riz refoulé de Rdc était de la marque « Beta Brand » et donc, n'a rien à voir avec le riz actuellement en vente promotionnelle. Dans la foulée, au moment où certains malins voyaient dans cette opération la main du ministère du Commerce, il revient que dans le cadre du lancement de la vaste campagne de ventes promotionnelles organisées par le ministère du Commerce relatives aux fêtes de fin d’année, le ministre avait saisi toutes les sociétés importatrices du riz évoluant au Cameroun. Et c'est à cet appel que Avanti a promptement et librement saisi au moment même que ce riz vendu à 22 000 Fcfa venait d'être rendu à 15 000 Fcfa au mois de novembre, suivant une stratégie mise en place par la société. In fine, le riz « Big Joe » n'est pas dangereux pour la consommation humaine. Comprenne qui voudra.

La société Avanti condamne la diffusion de ces fausses informations qui pourraient semer l’inquiétude auprès de la population et nuire à la réputation de cette entreprise apolitique qui œuvre, depuis des années, avec professionnalisme et responsabilité signale ses dirigeants. Avanti appelle, en effet, à la prudence face aux rumeurs infondées et reste à la disposition des autorités pour toute vérification supplémentaire qui pourrait être jugée nécessaire. Cette entreprise commerciale se réserve, d’ailleurs, le droit d’engager toutes les poursuites judiciaires nécessaires en cas de diffamation. D’ailleurs et ce qui est curieux dans cette affaire, c’est que le riz de la même marque et de la même provenance est vendu à Douala par une autre société importatrice sans que cela ne fasse autant de vagues dans l’opinion. De là à suspecter des mains noires tapies dans l’ombre pour étouffer un concurrent et saborder cette campagne de vente promotionnelle qui tient bien à cœur le gouvernement dans sa lutte contre la vie chère. Un sac de riz de 50 kilogrammes à 15 000 Fcfa en cette période a de quoi susciter un vif intérêt, ce d’autant plus que ce riz st classé dans la catégorie supérieure.