Si des détails sur la santé et l’hôpital où se soigne le Chef de l’État camerounais Paul Biya font de temps en temps la une des journaux camerounais et internationaux, ceux sur la santé de la première dame, Chantal Biya, restent quasi-inconnus du public.
Et même si le couple présidentiel est souvent annoncé à Paris ou Genève pour « se soigner », les informations semblent filtrer à comptes gouttes sur le bulletin de santé de la première dame.
Il n’est pas rare que la première dame s’absente en toute discrétion du Palais d’Etoudi. En 2016 par exemple, Chantal Biya avait séjourné pendant plus de trois à l’extérieur du Cameroun. Une absence qui a largement été commentée dans la presse locale où elle était annoncée tantôt en Europe, tantôt au chevet de sa fille malade aux États-Unis.
Un an plus tôt, Chantal Biya avait été aperçue à la gare de Lyon à Paris, descendant d’un TGV en provenance de Genève selon le site d’information du quotidien français « Le Monde ». La première dame, sous hautes protections, se serait rendue à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine pour des contrôles médicaux après une opération du col de l’utérus subie deux ans plus tôt.
Michael Jackson, Picasso et Kadafi y ont séjourné…
Ne se soigne pas à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine qui veut ! Le prestigieux établissement hospitalier a acquis la réputation de n’accueillir que des célébrités et les personnalités les plus riches de la planète. Mickael Jackson, Pablo Picasso, Angélina Jolie, DSK, Zinedine Zidane ou encore Yasser Arafat et Mohammad Kadhafi sont, entre autres, quelques patients qui ont séjourné dans cet hôpital fondé en 1906.
Selon les médias français, les tarifs à « l’hôpital américain » où se soigne la première dame du Cameroun sont cinq fois supérieurs à la moyenne. « De 6000 euros de caution à l’hospitalisation, la facture grimpe en moyenne 980.000 euros [environ 642 millions de FCFA, NDLR] en quelques jours » souligne à cet effet, le journal français l’Obs.
Room service, manucure… Chantal ne se refuse rien
Et si les services hospitaliers y sont aussi chers, souligne le journal, c’est bien parce que l’hôpital américain de Paris ne se refuse rien pour le luxe des patients qui y séjournent. Chambres privées, suites et suites juniors, room services coiffeur, esthéticienne, pédicure, manucure et même un restaurant (le Garden), tout est fait pour « rendre la douleur moins triste » comme le poétise le journal.