Le marché de la réhabilitation de la route nationale N° 1 reliant Ngaoundéré à Garoua a été passé depuis bientôt 3 ans et l’entreprise tchado-marocaine a été adjudicataire des travaux du tronçon Ngaoundéré ville-entrée université de Ngaoundéré, long d’environ 15 km.
Depuis la passation du marché, sur le terrain les choses évoluent à un rythme relativement lent. Lors de sa visite des chantiers routiers de la région de l’Adamaoua, du 7 au 9 août 2018, avec un accent particulier sur la nationale N° 1, le ministre des Travaux publics, Emmanuel NGANOU DJOUMESSI, accompagné de son secrétaire d’Etat chargé des routes, a fait un constat amer.
La première partie du tronçon qui va du bois de Mardock à la base aérienne de Ngaoundéré est en cours d’exécution et la deuxième partie qui va du centre-ville à l’entrée de l’université, c’est le statut quo.
En rappel, en 2017, l’entreprise E-sico posait un problème de carrière qui ne se trouverait pas à proximité du site des travaux. L’administration a fait des efforts considérables dans ce sens pour permettre à l’entreprise de poursuivre les travaux. Le problème de carrière a été résolu, sauf que sur le terrain, les travaux tardent à être exécutés normalement, et le délai des travaux de 10 mois est largement consommé.
Lors de la séance de travail avec ses collaborateurs, partenaires et entreprises adjudicataires dans des travaux d’entretien, de réhabilitation et de construction des routes dans la région que le MINTP a eue, des recommandations ont été faites aux entreprises. Pour le ministre des travaux publics, l’état d’avancement des travaux ne rassure pas sur certains chantiers :
« je ne suis pas satisfait, parce que cela prend beaucoup de temps et cela nous a emmené à mettre en demeure l’entreprise (chantier de la route nationale N° 1 Ndlr). L’évaluation de notre mise en demeure va intervenir dans 21 jours et on en tirera les conséquences ».
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Vu le retard constaté dans l’exécution des travaux sur cet axe très important pour l’économie camerounaise, ce situant sur le corridor Douala-Ndjaména et desservant les trois régions septentrionales du pays, on peut s’interroger sur la capacité de l’entreprise à tenir le cap. Ce qui amène à se poser des questions sur les moyens techniques de l’entreprise dans la réalisation de ces travaux et même sur le processus de passation des marchés surtout dans le domaine routier.
En dehors de son rôle de moteur de l’économie, il faut noter que la nationale N°1 traverse la zone universitaire de Ngaoundéré. Les riverains de cet axe et les chauffeurs se souviennent encore de la perturbation de la circulation en septembre 2017, ce qui a poussé le gouverneur de la région de l’Adamaoua à effectuer une descente sur le terrain.
Si la présence du gouverneur l’année dernière n’a pu donner des résultats satisfaisants, les riverains et autres usagers de cette route espèrent qu’après le passage du MINTP, les choses iront mieux et que les déplacements entre les deux zones seront moins embarrassants. En attendant l’expiration du délai de 21 jours, sur le terrain, les choses semblent ne pas bouger.