Défaut de panneaux de limitation de vitesse en agglomération ou en dehors. Nids de poules géants au milieu de la chaussée. Camions polluants. Passages piétons, chaussées et trottoirs encombrés de véhicules divers ou envahis par des marchés spontanés, créés sous le nez et la barbe des autorités, automobilistes roulants à sens inverse. Traverser la chaussée lorsque le feu est au rouge ou non. Voilà le spectacle désolant qu’offrent les routes camerounaises au quotidien.
A cela, s’ajoute l’incivisme des conducteurs, qui roulent parfois sans permis de conduire et à tombeau ouvert, avec à bord de leurs véhicules, six (6) ou sept (7), voire 8 usagers en plus du chauffeur dans les véhicules conçus pour maximum 5 passagers.
L’on évoque aussi, l’usage abusif du klaxon, souvent près des hôpitaux, et le non respect du code de la route. Tout ceci se déroule sous le regard complice des agents de sécurité commis à la circulation, mais plus portés vers le racket des usagers.
Les conséquences dans un tel pays où l’anormal est érigé en normal, sont parfois très dramatiques. L’on évoque les nombreux accidents qui coûtent la vie à des milliers de camerounais chaque année. Les routes camerounaises sont classées parmi les plus meurtrières au monde, non pas uniquement à cause de leur étroitesse ou de leur état, mais beaucoup plus en raison du comportement des usagers de la route.