• Les faits se sont passés en octobre 2019 à Sotchi
• Ce jour, Poutine avait infligé une humiliation aux autorités camerounaises
• La délégation était conduite par le ministre Lejeune Mbella Mbella
Lors du sommet Russie-Afrique qui s'est déroulé en octobre 2019 à Sotchi en Russie, le président Russe a exprimé son mécontentement envers le régime de Yaoundé qui lui a envoyé son ministre des Affaires étrangères.
Ce jour, alors que Yaoundé avait annoncé la participation de ce sommet par le chef de l'Etat, la présidence du Cameroun s'est désistée quelques heures avant l'ouverture du sommet et annonce la participation du Premier ministre Joseph Dion Ngute. Jusque là, Poutine n'était pas encore en colère.
La colère du président russe s'est déclenchée lorsque le jour même du Sommet, Yaoundé annonce que le chef du gouvernement camerounais ne pourrait pas non plus se rendre à Sotch et sera remplacé par le ministre des Affaires étrangères, Lejeune Mbella Mbella.
La réaction du Kremlin qui estime avoir été traité avec légèreté a été à l'image du mépris de Biya.
Le jour de l'ouverture, le ministre Mbella Mbella a participé à l'ouverture du sommet, debout, alors que les autres délégations étaient assises.
"Avant de se raviser le 19 octobre, Paul Biya avait prévu de se rendre au sommet Russie-Afrique de Sotchi, les 23 et 24. Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, qui devait le remplacer, s’est lui aussi désisté la veille du sommet. Au grand dam de Vladimir Poutine. Furieux, les Russes ont d’abord annulé la participation du Cameroun, dont Lejeune Mbella Mbella, le ministre des Relations extérieures, conduisait la délégation. Ce dernier a donc dû assister debout à la cérémonie d’ouverture. Avant que ses hôtes ne l’installent le lendemain", écrivait Jeune Afrique dans un article publié le jour de l'ouverture du Sommet.
"Coïncidence ? Paul Biya devait accueillir au même moment à Yaoundé Jean-Yves Le Drian. Le ministre français des Affaires étrangères a profité de son voyage pour réunir les leaders de l’opposition, qui n’ont eu que deux minutes pour s’exprimer. Selon nos sources, Maurice Kamto, qui s’attendait à un tête-à-tête, est sorti de cet entretien contrarié. Le même soir, Le Drian a convié à la résidence de France les ministres René Sadi (Communication), Grégoire Owona (Travail), Louis-Paul Motaze (Finances), mais aussi l’opposant Joshua Osih (SDF)", ajoute le magazine français.