Actualités of Monday, 23 May 2016

Source: cameroon-info.net

Sécurité: L'armée libère 6 otages à Ngaoundéré

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

La rançon de quatre millions et demi que réclamaient les ravisseurs n’a pas été versée, pourtant six otages ont été libérés le 17 mai 2016 par des éléments du 31e Bataillon d’Appui de la 31e Brigade d’Infanterie Motorisée (BIM). L’œil du Sahel en kiosque le 23 mai informe qu’il s’agit de «Salé, 33 ans; Mohaman Bello, 30 ans; Ousseini, 23 ans; Ibrahima, 14 ans; Bobo Ibrahim, 33 ans et Souleimanou Bindo, 34 ans».

Les ex-otages ont relaté les circonstances de leur rapt et de la libération. «Lorsqu’ils nous ont enlevés, nous avons marché pendant des heures. Ils nous ont conduits sur une montagne. Là-bas, nous avons passé notre première nuit. Le lendemain matin à l’aube, nous avons repris la marche jusqu’au niveau du fleuve Vina. Au bord du fleuve se trouvait une pirogue qui nous a permis de traverser pour atteindre l’autre rive. Nous avons encore marché jusqu’au niveau de Mardock. Nous sommes arrivés à 18h. Sur place ils ont égorgé un mouton et l’ont cuisiné pour tout le monde», raconte Salé.

Le lendemain, les hors-la-loi ont progressé jusqu’à Malwa, en enlevant au passage Souleymanou et Ibrahima». «Le matin, deux d’entre eux sont partis au rendez-vous qu’ils avaient fixé avec les familles pour recevoir les rançons. Chemin faisant, ils ont rencontré les militaires et ont pris la fuite. Dans leur course, ils ont appelé leurs complices pour les informer de l’arrivée des militaires», indique Ousseini.

Ensuite, embraye Ibrahima, «Il y a eu échange de coups de feu. Pendant ce temps, les militaires nous ont demandé de nous coucher et c’est ainsi que nous avons été sauvés». Les ravisseurs eux, courent toujours, pas pour très longtemps, rassurent les forces de défense.

À en croire le lieutenant-colonel Wilson Epie Ngomé, Commandant du 31e Bataillon d’Appui, «les otages ont été libérés sans qu’une rançon soit payée. Certes, les malfrats sont en débandade, mais nous avons fait des blessés de leur côté et, d’ici quelques jours, des corps seront retrouvés en brousse. Nous remercions la population de Mangom sans laquelle on n’aurait pas libéré les otages», reconnait-il.