Les Gouverneurs de régions nommés par le Chef de l’Etat le 23 octobre 2015 vont se réunir pour la première fois dès ce mercredi 9 décembre à Yaoundé dans le cadre de leur deuxième conférence annuelle. Les travaux seront ouverts et refermés par le ministre de l’Administration territoriale et de décentralisation, René Emmanuel Sadi.
Cette deuxième concertation de l’année 2015, entre patrons de régions sera évidemment axée sur la sécurité, notamment la lutte contre l’ex-Boko Haram, devenu Etat islamique en Afrique de l’ouest. La Nouvelle Expression (Lne) du 8 décembre 2015 fait savoir que ce combat est désormais marqué par l’action des populations civiles qui contribuent fortement, à travers les comités d’autodéfense, à minimiser les actes du groupe terroriste.
C’est donc à dessein que le thème des travaux a été choisi : «Autorités administratives, défense populaire et promotion des valeurs patriotiques». Il s’agit selon le journal, d’une mise en relief du rôle des Camerounais dans la lutte contre les ennemis de l’Etat. « Un cas patent de populations qui ont déjà intégré le concept de défense populaire est sans nul doute, les peuples de la région de l’Extrême-nord du pays. En effet, les forces de sécurités au front sont depuis des mois secondées dans la lutte contre les attaques de la secte Boko Haram, par les comités de vigilance. Les membres de ces comités livrent en effet un combat contre la troupe à Shékau. A leur actif des arrestations de terroristes et l’échec d’attentats suicides comme ce fut le cas le 1er décembre 2015 dans la localité de Waza », écrit LNE.
Les gouverneurs vont aussi tabler sur la sécurité à l’Est du pays. Une partie également en proie aux incursions régulières des groupes rebelles de la République centrafricaine. Lne rappelle que cette zone « subit depuis plus de deux ans les conséquences de l’instabilité politique en République centrafricaine. Les gouverneurs devront dès lors se repencher sur les impacts de la rébellion Seleka dans cette région du pays. Des impacts qui se matérialisent notamment par des incursions de rebelles Séléka, des enlèvements d’otages et des attaques contre des postes frontières du pays ».
Il y a aura aussi en bonne place des discussions, la question liée à la gestion des réfugiés. Ils sont « estimés à ce jour à plus de 320.000. Repartis dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême nord. Une présence qui se veut désormais problématique puisque le nombre de réfugiés se multiplie de jour en jour, les populations hôtes et les étrangers sont en constant conflit et l’insécurité ayant décuplé du fait de la sortie de ces derniers des camps », souligne Lne. La preuve que les numéros 1 de régions ont du pain sur la planche.