L’agence du système des Nations unies a décidé d’utiliser cet appui aux opérations d’urgence du PAM en faveur des populations affectées par l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Cameroun.
Kunio Okamura, ambassadeur du Japon au Cameroun, et Abdoulaye Baldé, représentant et directeur pays du Programme alimentaire mondial (PAM), ont signé les documents d’une convention de don d’un montant de 350 millions de Yen, soit 1,75 milliard FCFA, mardi 17 octobre 2017 dans les locaux du PAM, non loin du cercle municipal de Yaoundé.
L’agence du système des Nations unies a décidé d’utiliser cet appui «aux opérations d’urgence du PAM en faveur des populations affectées par l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Cameroun», a expliqué Abdoulaye Baldé.
Une insécurité alimentaire due entre autres aux attaques de la secte Boko Haram et à l’instabilité en République centrafricaine. Ce qui a amené 237 964 Camerounais à quitter leur village (déplacés internes) et poussé plus de 80 000 Nigérians et plus de 260 000 Centrafricains à se réfugier au Cameroun, selon les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (IOM).
Face à cette situation, le PAM apporte un appui au gouvernement camerounais afin de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels des populations ainsi affectées. Chaque mois par exemple, apprend-on, le PAM fournit une assistance alimentaire en vivres et en cash à quelque 548 000 personnes dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est.
Dans le camp de réfugiés centrafricains de Gado (Lom-et-Djérem) par exemple, la ration financière est passée depuis octobre 2016 de 16 000F/mois à 8 000F/mois en raison des difficultés qu’éprouve le PAM à mobiliser des bailleurs de fonds. «Avec le don japonais, il est possible d’envisager d’augmenter cette ration qui se situe à présent à hauteur de 65% par rapport au montant initial», a confié Abdoulaye Baldé.