Les élections sénatoriales ont connu l’étape des urnes il y a quelques jours. Après les votes aux sénatoriales 2023, le Conseil constitutionnel, sous la présidence de Clément Atangana, a examiné dès ce mardi à 11 heures au Palais des Congrès de Yaoundé, 4 recours déposés par le Front des Démocrates camerounais (FDC) et l’Union nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP).
Les deux recours en annulation partielle de l’élection des sénateurs à Nanga Eboko et l’autre en annulation totale dudit scrutin dans la région du Centre introduits par le FDC ont été rejetés au fond par le Conseil constitutionnel ce 21 mars car non justifiés.
Le Conseil constitutionnel du Cameroun a jugé irrecevables les six requêtes déposées devant la structure juridique concernant l'élection sénatoriale du 12 mars.
La séance de trois heures au cours de laquelle les six litiges ont été examinés était présidée par Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel.
Jeune Afrique indiquait que « le résultat du scrutin semble sans enjeu : le RDPC au pouvoir est le seul à avoir présenté des listes dans la totalité des dix régions et il contrôle 316 communes sur les 360 que compte le Cameroun. La chambre haute du Parlement est depuis toujours archi-dominée par le pouvoir. Soixante-dix sénateurs sont élus tous les cinq ans et 30 désignés par le président de la République. Dans le Sénat sortant, le RDPC et ses alliés occupent 93 sièges sur 100, les sept restant revenant au Social Democratic Front (SDF), l’un des deux principaux partis d’opposition ».
« Sont mis au vote 70 sièges de sénateurs, les 30 restants seront nommés par le président Paul Biya. Il y a cinq ans, le RDPC avait remporté 63 des 70 sièges mis au vote. Avec les trente nominations qui ont suivi, par décret, cela faisait donc 93 sénateurs sur 100 acquis au président Paul Biya. Du côté de l'opposition, seul le Social Democratic Front (SDF) a des sénateurs. Ils sont au nombre de 7. Le SDF de Ni John Fru Ndi ne présente des candidats que dans la région à majorité anglophone du Nord-Ouest, endeuillée par un conflit depuis 2017 », apprend-on.