Elections Cameroon (Elecam) a rendu publiques dans une résolution ce mardi 7 février 2020, les listes de candidats acceptées en vue de ces élections qui se tiennent le 12 mars. 3 partis Out.
Sur les 32 listes des candidatures présentées par 13 partis politiques, seules 22 listes ont été retenues par Elecam avec 10 partis en lice. Des 3 partis hors course, la grande surprise est venue des rangs de l’Union des populations du Cameroun qui n’a pas réussi à réunir toutes les conditions exigées par la loi pour que ses listes soient acceptées. Le plus vieux parti politique du Cameroun est dans l’incapacité de se présenter à ces élections sénatoriales à cause de son incapacité à monter un dossier de candidature viable selon la loi électorale. Ainsi, dans l’Adamaoua, le Centre, le Littoral, le Nord-Ouest et l’Ouest, toutes ses listes ont été rejetées comme d’ailleurs il avait été déjà lors des dernières élections couplées, législatives et municipales du 9 février 2020. Les raisons de ce rejet total et absolu interrogent sur les véritables intentions des dirigeants de l’Upc. Dans l’Adamaoua par exemple, Elecam explicite qu’il y a eu le défaut de qualité légale de l’autorité ayant investi la liste du parti ; l’absence de certificat de domicile pour tous les candidats ; l’absence de justificatif de versement de cautionnements pour tous les candidats et le défaut d’attestation d’inscription sur une liste électorale pour 5 candidats. Dans le Centre, les mêmes manquements reviennent plus ou moins, avec la spécificité qu’ici, on a constaté le défaut de l’attestation de non-redevance pour deux candidats. Dans le Littoral, le même parti a présenté deux listes ; le défaut de déclaration de candidature de certains candidats, entre autres. Dans le Nord-Ouest, il y a le défaut d’âge de certains candidats suppléants ; le défaut de l’extrait d’acte de naissance pour la majorité des candidats, en plus de certains manquements déjà évoqués. A l’Ouest, l’Upc a récidivé en présentant deux listes ; les candidats suppléants n’ont pas de pièces dans le dossier tout comme le dossier des titulaires est incomplet. Comme on le voit, l’Upc fait face à ses vieux démons. Il se désagrège en interne comme le ferait un œuf. En ce qui concerne la Jeunesse démocratique du Cameroun (Jdc), l’unique liste a été invalidée dans le Centre à cause de la déclaration de candidatures commune, non légalisée et non signée par les candidats ; l’absence de justificatif de versement de cautionnement et l’absence du bulletin n° 3 du casier judiciaire. Quant à l’Union camerounaise pour la démocratie et l’innovation (Ucdi), l’unique liste a été également rejetée dans le Centre pour défaut d’attestation de non-redevance pour tous les candidats ; le défaut de cautionnement ou l’absence de certaines pièces dans les dossiers entre autres. On ne va pas aussi perdre de vue que la liste du Social democratic front (Sdf) dans l’Adamaoua a été rejetée pour nombre insuffisant de dossiers de candidatures, absence de justificatif de versement de la caution ; défaut de certificat de domicile pour certains candidats suppléants ; absence de bulletin n°3 du casier judiciaire ; l’absence de certificat de nationalité ou d’extrait d’acte de naissance pour un candidat suppléant ; défaut de certificat de domicile pour tous les candidats à l’exception d’un seul suppléant, entre autres.