A en croire Cameroun actuel, les récents débats autour de la succession présidentielle au Cameroun ont suscité l’intérêt de nombreux observateurs. Lors de l’émission Club d’Elites sur la chaîne de télévision Vision 4, les Mouvements Biyayiste, Franckiste et Jachabi ont été invités à discuter du rôle de la famille présidentielle dans la politique camerounaise. Au centre de ces discussions, le Biyayisme et le Franckisme ont été examinés en profondeur.

Le Pr Charlemangne Messanga Nyamding, fervent partisan du Biyayisme, a défendu avec passion sa position. Il a souligné que le mouvement Biyayiste ne se contente pas seulement d’adhérer à la politique de Paul Biya, mais qu’il passe également à l’action. Messanga Nyamding, qui se présente comme un militant de la première heure, a rappelé sa longue adhésion au parti et ses nombreux ouvrages écrits en hommage à son « maître ». Il a toutefois exprimé son inquiétude face à l’infiltration du Biyayisme par des opportunistes politiques qui rejoignent le mouvement uniquement après leur nomination comme ministres.

Le Pr Messanga Nyamding a également abordé la question du Franckisme, conseillant au mouvement de changer de dénomination en raison de son association avec Franco, le dictateur espagnol. Selon lui, le Franckisme devrait se joindre au Biyayisme pour renforcer l’action en faveur de Paul Biya. Quant à la candidature de Franck Biya à la présidence, le mouvement n’a pas encore pris position, mais Anicet Ekane, président du Manidem, souligne l’importance de connaître l’idéologie qui guidera cette éventuelle candidature.

Ces débats animés reflètent l’importance de la question de la succession présidentielle au Cameroun. Alors que la question de l’ouverture de la succession au Palais d’Etoudi reste en suspens, les différents courants politiques continuent de s’affronter pour défendre leurs idéologies respectives. L’avenir politique du pays dépendra en grande partie de la manière dont ces mouvements parviendront à concilier leurs différences et à unir leurs forces pour soutenir le prochain président.