La guerre de succession qui se mène actuellement autour de Paul Biya qui est au crépuscule de son pouvoir, s’accentue de jour en jour. Le Messager dans sa livraison N° 5968 du 4 mars dernier, propose une analyse profonde avec des détails sur les manifestations de cette guerre de l’ombre qui fragilise totalement Paul Biya.
Entre jalousie, rancune, haine, guerre de leadership, bataille de clans et de positionnement, la fébrilité, l'agitation, les manipulations, les manœuvres dolosives dont font montre les faucons aux affaires dénotent d'un pays profondément désagrégé, délabré, dévasté et meurtri par le chant du cygne.
Une analyse profonde de la réflexion du Magistrat Michel Ange Angouing montre bien que la République est dans la rue. L'Etat est ailleurs. Les pratiques d'entourloupe, d'esbroufe, l’enfumage et l'escroquerie politiques sont nombreuses. À côté de ceux qui s'organisent pour éloigner des camarades du même bord de la scène politique, il y en a qui usent des actes de ruse, d'antijeu, des tacles par derrière et des actes d'irrégularités pour faire ombrage ou diluer la visibilité de leurs camarades. Le comble c'est que cela s'observe très clairement entre les enfants du régime du Renouveau de Paul Biya. Des manipulations, des manœuvres dolosives et sordides observées, que décrit et condamne le magistrat Michel Ange Angouing sont nauséeuses; l'on comprend pourquoi il parle d'un bateau dans la tourmente. Le conseiller technique au ministère de la Justice, anciennement ministre de la fonction publique et de la réforme administrative s'indignait déjà il y a quelques mois en faisant le constat de la férocité des guerres fratricides, des batailles de longs couteaux avant date, du fait que certains de ses camarades ont choisi succéder à Paul Biya, vivant. « Nos petits egos, nos ambitions nos jalousies, nos haines et autres incompréhensions doivent ils l'emporter sur la ferveur militante et l'intérêt supérieur du parti ? Sommes-nous incapables d'organiser la démocratie à l'intérieur du parti ? Nous ne sommes pas obligés de nous aimer les uns les autres - même comme c'est mon vœu le plus ardent - mais nous avons l'obligation de servir objectivement, honnêtement et fidèlement le parti et la République », affirmait Michel Ange Angouing.
Dans l'œil du cyclone
À lorgner dans l'adversité calculée des hauts commis de l'Etat et les plénipotentiaires de l'administration publique, on voit qu'ils ont décidé de se mettre sous le viseur de l'auto-flagellation, de l'incurie et la moulinette broyeuse. Chaque clan, la rancune tenace, est déterminé à broyer et à envoyer les autres à la guillotine, au détriment et au grand désavantage du développement collectif d'un pays qui se désagrège de jour en jour. La tragédie perpétuelle du soupçon et du bouc émissaire aux entournures de la chasse à l'homme, la diabolisation permanente, les calomnies, les actes de sabotage, les pratiques nauséeuses, la fixation sur des personnes et les individus ne crédibilisent pas le système du Renouveau sur ses prétentions à faire du Cameroun une nation émergente et un pays résolument engagé sur les autoroutes de la prospérité.Tout se passe comme si les collaborateurs du président de la République Paul Biya ont décidé de se marquer à la culotte, se neutraliser, s'anéantir avant le grand soir. Ils piétinent les institutions qui ont réglé pourtant les mécanismes de dévolution du pouvoir suprême. Le temple du Renouveau est envahi par des brocanteurs politiques, des bonimenteurs, des faux-semblants, des fourbes, des hypocrites et des faux-jetons dont la duplicité de caractère, l'esprit du double langage montrent le désir effréné de bousculer le président de la République Paul Biya pour s'installer dans le fauteuil présidentiel au Palais d'Etoudi. Le président Paul Biya a dans son propre camp, des candidats à sa succession. On les voit entretenir, instrumentaliser la nébuleuse. Ils se battent, roulent pour leurs intérêts égoïstes et individuels. Il y a aussi ceux qui avancent à visage masqué mais dont les méthodes, les stratégies montrent qu'ils sont à la recherche d'un bon positionnement aux affaires. Au risque de faire déchanter le président Paul Biya, il faut tordre le cou au chantage, la surenchère, les irrégularités abjectes, les règlements des comptes, la trahison perpétuelle et les égos surdimensionnés.