La sénatrice Elisabeth Regina Mundi récemment enlevée à Bamenda est toujours entre les mains de ses ravisseurs. Même si selon les autorités des efforts sont déployés pour la faire libérer, certains au sein de l’opinion doute vraiment des efforts et estiment que le président Paul Biya et son appareil étatique ne compte pas accéder aux demandes des séparatistes.
« Kidnappée dans la journée du 30 avril, la sénatrice est tenue dans un lieu secret par ses ravisseurs, qui exigent la libération des prisonniers de la crise anglophone. Déjà plus de 72 heures que l’on est sans véritables nouvelles d’Elisabeth Regina Mundi. La sénatrice nommée pour le compte du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) a été enlevée le 30 avril dernier en pleine ville de Bamenda aux environs de 12h, alors qu’elle se trouvait dans son véhicule. Son chauffeur est également porté disparu. Le kidnapping s’est fait à Foncha Street par des hommes armés qui appartiendraient à l’un des groupes sécessionnistes qui sèment la terreur dans les deux régions anglophones du Cameroun. Selon nos informations, la sénatrice s’était rendue dans la région du Nord-Ouest pour y mener des activités humanitaires. Plusieurs heures après son enlèvement, ses ravisseurs ont posté une vidéo de 56 secondes, sur laquelle on peut voir la parlementaire assise dans une maison et tenant une feuille de papier. Dans cette vidéo rendue publique dimanche, 1er mai, la sénatrice lit une déclaration vraisemblablement écrite par ses ravisseurs et qui appelle à la libération de toutes les personnes arrêtées depuis cinq ans dans le cadre de la crise anglophone. Les séparatistes indiquent, en tout cas, que c’est un préalable pour la libération de la sénatrice. Par ailleurs, ils exigent la démission du Sénat de tous les élus qui y représentent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les Forces de défense et de sécurité ont été déployées pour retrouver cette militante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). A en croire le gouverneur de la région du NordOuest, Adolphe Lélé Lafrique les recherches se poursuivre afin de la libérer », précise Mutations dans sa livraison N° 5574 Mercredi 04 mai 2022.
Mais depuis, et selon les indiscrétions, les proches de la sénatrices s’impatientent et craignent le pire. D’autres carrément évoquent un abandon. Rappelons qu’une faction des séparatistes demande une rançon alors qu’une autre veut faire un échange de prisonnier. Plus le temps passe, plus l’inquiétude monde.