L’histoire retient que le Conseil constitutionnel (CC) a enregistré son premier recours électoral hier 8 mars 2018. Après la publication mercredi dernier, par le Conseil électoral, des listes des candidats retenus dans le cadre de l’élection des sénateurs du 25 mars prochain, la première requête vient d’un militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
Le requérant s’est présenté hier peu avant 10h au secrétariat général du CC sis au Palais des Congrès de Yaoundé. Après une dizaine de minutes d’attente dans une salle attenante du troisième étage du palais des Congrès, cet usager a été reçu par la secrétaire qu’assistaient deux autres personnels.
Globalement, ce militant du RDPC, dans la région de l’Extrême-Nord, se plaint de n’avoir pas été investi par son parti « alors que le dossier était complet», souligne-t-il. Les préposés du Conseil constitutionnel ont reçu l’enveloppe contenant le recours, ont noté toutes les pièces versées à la requête.
Et une décharge lui a été délivrée. Difficile de dire si c’est sous le coup de l’émotion qui l’étreignait mais le requérant a oublié de récupérer sa carte nationale d’identité. C’est à l’aide de son numéro de téléphone porté sur son recours, qu’il a pu être joint par le personnel du secrétariat du Conseil constitutionnel. Il a ainsi pu revenir et rentrer en possession de sa pièce d’identité. Au moment où nous quittions les lieux en milieu d’après-midi, aucun autre requérant ne s’était présenté.
Selon les dispositions de l’article 129 de la loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral, modifiée et complétée par la loi N°2012/017 du 21 décembre 2012, le Conseil constitutionnel a jusqu’à ce vendredi 9 mars pour recevoir les recours des personnes intéressées par le scrutin des sénatoriales 2018. D’autre part, le Conseil constitutionnel, selon l’article 131 de la loi sus-évoquée, « dispose d’un délai de dix jours maximum pour statuer lorsque les recours concernent les candidatures ».