Actualités of Saturday, 30 June 2018

Source: camer.be

Sérail: guerre ouverte entre Akéré Muna et Laurent Esso

Me Akere Muna s'est attaqué ouvertement à Laurent Esso lors d'une conférence de presse Me Akere Muna s'est attaqué ouvertement à Laurent Esso lors d'une conférence de presse

Akere Muna Tabeng voue une telle haine à Laurent Esso ! En conférence de presse l’autre jour, je n’ai pas reconnu l’homme du « le changement, c’est dontja dontja ! ».

Traduction de la traduction : « le changement, c’est maintenant». Tellement il gonflait, tapait du pied, multipliait les ronds de jambes, lâchait les mots en rafale comme s’il avait la bouche pleine de pommes de terre chaudes ! En tout cas, ce n’était plus l’homme chaleureux comme un vendeur de voitures d’occasion qui annonçait sa candidature à la présidentielle 2018, il y a quelques mois. Il arrive que notre vernis de civilisation se caille à l’épreuve de la conquête du pouvoir politique…
Il y a vraiment des moments difficiles dans ce foutu métier de la politique.

Comme cette histoire alambiquée, tordue, biscornue de signature truquée dans un jugement d’hérédité avec Ama Tutu, la propre petite soeur de l’ancien bâtonnier ! Une querelle qui ne nous regarde pas certes, mais nous concerne, il faut le préciser. Alors, il ne décolère pas. Il accuse le ministre de la Justice de tirer les ficelles de la marionnette qui fait voler en petits morceaux la dynastie des Muna. Alors, il égrène une litanie d’horreurs insoutenables : « ils vont voir ce qu’ils vont voir ! », « il y aura le grand déballage.

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Bien évidemment, « ils » est mis principalement pour Lorenzo, « le coeur du pays », comme les intimes désignent le Minjustice. Quant au « déballez, déballez ! », pour être un abonné du marché Mokolo à Yaoundé, je vous conseille d’y être dès 5 heures du matin par là ce jour-là. Pour les premiers choix. Mais dites donc à Me Akere que ça n’est pas un langage policé pour un présidentiable et qu’il est très mal de s’attaquer au père Esso. Il pourrait lui arriver des bricoles comme celles qui étaient arrivées à feu Samuel Eboua. La fessée publique nationale, souvenez-vous !

C’est qu’il avait l'impression jusqu’ici de marcher sur l'eau à la façon des dieux, l’Akere. Normal, lorsqu’on est poussé par des milliers de voix, qui disent, « c’est toi le changement », on se sent pousser des ailes. Non ! Administrer le Cameroun, ramassis de familles difficiles, c’est administrer d’abord les Muna. Et puis, la trahison, s’il en fut, est biblique. Les Judas, ça pousse toujours près de nous.

Ama Tutu est bien votre soeur, maitre. Et vous le savez mieux que quiconque, « nul ne peut se prévaloir de sa propre… « tututude ». Vous ne devez pas piquer des coups de sang tout le temps, voyons ! Ce n’est pas bon. Composez-vous donc une attitude de présidentiable en cultivant l’endurance, la résilience. Soyez un encaisseur comme Popol ! La politique n’est pas un roman people, c’est le bal des requins, le vrai !

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La route d’Etoudi se situe à mille lieux du prétoire et elle est longue… Ça se voit que le leader du mouvement « Now !» ne voit pas beaucoup les films des vampires à la télé. On n’est pas vampire tant qu’on n’est pas mordu par un vampire. Une fois qu’on l’est, on n’est plus humain.

Maintenant qu’il a été mordu - et c’est cela de gagner pour notre démocratie -, franchement, il faut que Me Muna prenne sa patience en mal, car le meilleur est à venir. Qu’il garde ses pleurs pour la présidentielle d’octobre, lorsqu’il verra ses petites voix siphonnées par la machine électorale du grand R. Alors, il deviendra rouge comme un gouda !