De retour au bercail après une absence de plus d’un mois, le chef de l’Etat camerounais très attendu doit apporter des solutions concrètes aux préoccupations des populations. Sortir de la crise anglophone, la question de l’alternance et de l’amélioration des conditions de vie des populations reste les sujets sur lesquels Biya doit se prononcer dans un délai relativement court.
Il a fallu du temps et la longue attente a fini par ramollir l’ardeur de tous ceux qui se demandaient à quand le grand retour. Euh bien le 21 octobre date commémorative d’1 an du déraillement du train de la mort à Eséka et d’un meeting organisé par le Sdf, suivi d’une marche en mémoire des populations tombées lors des manifestations du 1er octobre dernier, et pendant que des délégations sont sur le terrain dans la zone anglophone pour entretenir les populations sur le vivre ensemble et le bien-fondé du dialogue dans la résolution des conflits.
Parti du pays le 14 septembre pour participer à la 72è session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, Paul Biya à l’aéroport de Yaoundé Nsimalen avait surpris plus d’un observateur en n’accordant qu’une seule audience au pavillon d’honneur.
Il s’agissait justement du secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh. Ce qui aux yeux de certains analystes précoce était une sorte de désaveu de certains apparatchiks du pouvoir. Notamment les présidents des deux chambres parlementaires, Marcel Niat Njifendji et Cavaye Yaguié Djibril, le premier ministre Yang Philémon, le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, le secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Kuete.
Revenu au pays samedi dernier chacun s’est réjoui enfin d’échanger en tête à tête avec le Nnom Nguii. Occasion de rendre compte de la situation que traverse le pays en ce moment. La mine détendu et visiblement en forme, le chef de l’Etat s’est ensuite rendu au palais de l’Unité, le centre névralgique de l’Etat.
Remanier à tout prix ?
Même des sources faisaient comprendre que le contrat n’était point rompu entre le chef de l’Etat et le saint des saints, grâce à tous les moyens modernes de communications. Dans le sérail, on retient le souffle, attendant ce qui pourrait sortir du palais de l’Unité dès cette dernière semaine d’octobre.